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Le vote à l’Union africaine : Qui a soutenu le Maroc et qui s’est opposé à lui ? Entre positions attendues et surprises dans la compétition

Le vote à l’Union africaine : Qui a soutenu le Maroc et qui s’est opposé à lui ? Entre positions attendues et surprises dans la compétition

ALDAR / Analyse

Les coulisses de l’Union africaine ont été le théâtre d’un vote crucial révélant les rapports de force et les alliances entre les États membres. Les résultats ont montré des positions prévisibles, mais aussi quelques surprises dans le déroulement de la compétition. Lors du troisième tour de vote, l’Algérie a obtenu 24 voix, contre 22 pour le Maroc, tandis que l’Égypte n’a recueilli que deux voix. Avec l’entame du quatrième tour, la compétition s’est recentrée entre le Maroc et l’Algérie après l’élimination de l’Égypte. Le score final s’est établi à 26 voix pour l’Algérie contre 22 pour le Maroc, avec l’Égypte ayant accordé ses voix à l’Algérie après son retrait. Cette position reflète la continuité de sa ligne diplomatique, puisqu’elle s’était déjà opposée au retour du Maroc à l’Union africaine en 2017.

Ce vote n’a rien d’étonnant au vu des positions de certains pays arabes au sein de l’Union africaine. Lors du scrutin de 2017, le retour du Maroc n’avait été soutenu que par Djibouti et le Soudan, tandis que les autres pays arabes africains avaient préféré soit s’abstenir, soit appuyer l’Algérie. Aujourd’hui, le même scénario se répète, ce qui oblige le Maroc à réévaluer ses alliances régionales en fonction d’intérêts réels et non de considérations traditionnelles. En revanche, le Maroc a bénéficié du soutien des pays à orientation francophone. Cependant, cinq de ses alliés se sont abstenus de voter pour des raisons politiques : la Guinée, le Mali, le Niger, le Burkina Faso et le Gabon.

Ce vote réaffirme une vérité fondamentale : le Maroc ne peut pas compter sur le soutien des pays arabes au sein des institutions africaines. Il doit poursuivre l’ancrage de sa présence en Afrique et renforcer ses partenariats avec l’Europe et l’espace atlantique. La stratégie marocaine, fondée sur l’élargissement des relations au-delà des cadres traditionnels, s’est révélée être la bonne option. La prochaine étape exige une approche encore plus pragmatique vis-à-vis de son environnement, en particulier à l’égard des pays adoptant des positions hostiles à son égard.

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