La protection sociale a pour objectif d’enraciner un esprit de solidarité entre les différentes composantes de la société dans sa lutte contre la pauvreté et la précarité à l’ère de la Pandémie Covid-19, selon le Centre marocain de conjoncture (CMC).
« Elle se déploie selon trois mécanismes à savoir, l’assurance sociale réservée à la prévention des risques de pertes de revenus sous l’effet du chômage, de l’accident du travail, de la maladie ou de la vieillesse, l’assistance qui repose sur la solidarité entre individus pour garantir un revenu minimum sans exigence de cotisations préalables, et la protection universelle qui n’est pas liée à une conditionnalité de ressources ou de cotisations et qui couvre l’ensemble des individus », précise le CMC dans son sa dernière publication mensuelle « Maroc Conjoncture » n° 330.
« La persistance de la crise sanitaire déteint fortement sur l’équilibre économique et social. Les projections les plus prudentes prédisent pour la fin de l’exercice une contraction de la production globale de 7 % », écrit la même source, notant que cette destruction de richesse inégalée depuis de longues années devrait par ailleurs être aggravée par la perspective d’une perte massive d’emploi dans les secteurs les plus vulnérables. Les données relatives au troisième trimestre de l’année font état d’une destruction nette de 581 milliers de postes d’emplois, induisant une hausse du taux de chômage moyen de 3,3 points en une année, fait observer le CMC, soulignant que la politique économique post-crise devrait dans ces conditions œuvrer prioritairement au redressement de l’activité à travers l’intensification de l’effort d’investissement. Et de noter que le Maroc a réalisé des progrès considérables dans de nombreux domaines. « Ces améliorations ont été obtenues grâce à la mise en œuvre par les autorités marocaines de nombreuses réformes visant à accélérer la transition économique et sociale du pays », relève la même source. Par ailleurs, le CMC souligne que dans cette perspective un programme ambitieux de réformes sectorielles a été mis en œuvre. Son objectif majeur est l’accélération du développement des secteurs stratégiques comme l’agriculture, l’industrie, le tourisme, l’énergie et les mines. Et d’ajouter que ces différentes activités considérées comme les principaux moteurs de la croissance de l’économie marocaine ont connu des transformations tangibles à même de leurs permettre de contribuer plus efficacement à la dynamique de la croissance et à l’amélioration des conditions sociales dans le pays. Globalement les résultats obtenus depuis 2005 sont dans l’ensemble positifs. Ce numéro intitulé « Quels mécanismes pour la protection sociale ? » s’articule autour de plusieurs axes, notamment « L’économie mondiale : Les voies incertaines de la reprise », « politique économique post-crise : redressement de l’activité et consolidation du progrès social », « stratégies sectorielles : une démarche de conduite du changement », « perspective d’une politique nationale intégrée du climat des affaires : une stratégie d’approfondissement des réformes », « protection sociale et préservation de l’emploi : une aspiration à l’universel », et « politiques budgétaires : » …le temps est à la dépense publique » ».