Intelligence artificielle : M. Sekkouri plaide pour une « posture proactive » des parties prenantes au Maroc
Le ministre de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, Younes Sekkouri a plaidé, vendredi à Casablanca, pour l’adoption d’une « posture proactive » en matière de l’intelligence artificielle (IA), encourageant les parties prenantes au Maroc à devenir des acteurs influents de cette technologie, plutôt que de se contenter d’une utilisation passive.
Intervenant lors d’un séminaire international organisé à l’initiative de la Fédération de marocaine l’enseignement professionnel (FMEP) et la Fédération de l’enseignement privé de la Confédération générale des entreprises du Maroc (FEP – CGEM), M. Sekkouri a expliqué que l’IA nécessite une organisation rigoureuse de la data et le développement d’une puissance de calcul suffisance pour la maîtriser.
Qualifiant l’IA de sujet devenu omniprésent et parfois galvaudé, le ministre a mis en garde contre une approche superficielle, insistant sur l’importance de se confier aux experts en IA pour aller au-delà des apparences. Il a également préconisé une adaptation généralisée des curriculums de formation professionnelle pour intégrer cette technologie.
« Cette technologie transforme les activités en optimisant les processus et en améliorant le traitement des données, ce qui permet des prises de décisions plus efficaces et des changements dans les habitudes de consommation, influencées par la collecte et l’analyse des données », a précisé M. Sekkouri.
De son côté, le président de la Commission capital humain de la Confédération générale des entreprises du Maroc (CGEM), Karim Cheikh, a affirmé que malgré les risques potentiels, les opportunités offertes par l’IA ne doivent pas être négligées, estimant que le Maroc devrait se préparer à en tirer parti pour son développement économique et social.
Le président de la Fédération de l’enseignement privé (FEP) de la CGEM, Kamal Dissaoui, a pour sa part, recommandé de renforcer la collaboration entre les secteurs public et privé pour tirer pleinement parti des avantages de l’IA et créer un écosystème éducatif dynamique et innovant, où la technologie et l’humain se complètent pour offrir une éducation de qualité aux jeunes.
Pour sa part, le président de la Fédération de marocaine l’enseignement professionnel (FMEP) et vice-président de la FEP-CGEM, Abdelilah Benhilal, a relevé que l’intégration des outils IA permet désormais de concevoir des parcours d’apprentissage de plus en plus personnalisés et adaptés aux besoins de chaque apprenant, ainsi que de déterminer les nouvelles compétences requises pour améliorer leur employabilité dans un environnement en constante évolution.
Lors de ce séminaire, tenu en partenariat avec le ministère de l’Inclusion économique, de la Petite entreprise, de l’Emploi et des Compétences, sous le thème « L’impact de l’intelligence artificielle (IA) sur la formation professionnelle et l’employabilité : innovations, défis et perspectives », la FMEP et la FEP-CGEM ont conclu deux conventions de partenariat. La première convention a été signée avec l’Agence nationale de promotion de l’emploi et des compétences (ANAPEC) et la deuxième avec la Société marocaine de simulation en santé (Morocco Sim). Cet événement a été aussi une occasion pour les spécialistes, les chercheurs et les opérateurs de la formation professionnelle d’échanger sur les mutations de la formation professionnelle à l’aune de l’IA, les applications actuelles et leurs impacts sur les expériences d’apprentissage, ainsi que les évolutions futures par rapport aux métiers et compétences à acquérir.
Source: Map