Protection continue de l’environnement et lutte engagée des causes féministes font partie du même combat que mène quotidiennement Siham Drissi, cette marocaine diplômée en coopération internationale et projets de développement durable qui fait partie de l’équipe du Programme des Nations Unies pour l’Environnement (PNUE), dont le siège se trouve à Nairobi.
Énergique, communicative, souriante et surtout passionnée par son travail, Siham porte dans ses gènes cette combinaison des préoccupations environnementales, féministes et africaines.
“Pour moi, la protection de l’environnement est un souci permanent devant l’urgence de l’appel à l’action des gouvernements et des peuples. C’est un engagement profond et soutenu envers les plus vulnérables face à la dégradation des écosystèmes et le réchauffement climatique. La solidarité humaine et la protection de notre planète est à la fois un devoir personnel et collectif”, déclara cette marocaine qui croit toujours en la force au pluriel grâce à la solidarité agissante et le travail collectif, notamment dans la sphène féminine, la plus engagée dans la lutte contre les changements climatiques et la plus menacée par les aléas des catastrophes naturelles.
En effet, le lien entre féminisme et pensée écolo s’appuie sur de multiples études et rapports scientifiques. L’ONU rappelle à ce titre que les femmes, en raison des nombreuses inégalités dont elles sont victimes, sont 14 fois plus à risque de mourir lors de catastrophes naturelles.
Selon des chiffres publiés par le “Pew Research Center” en 2015, au Canada, 77% des hommes considéraient les changements climatiques comme un «problème sérieux», contre 90% des femmes. Toujours, selon le même rapport, 81% des Canadiennes estimaient que des changements majeurs aux habitudes de vie étaient nécessaires pour contrer les bouleversements climatiques, contre 66% chez les hommes.
Dans 7 des 11 pays riches et industrialisés questionnés, on observait des résultats similaires. Selon une étude de l’Université du Colorado à Boulder, plus les femmes sont incluses dans les processus décisionnels, plus les décisions en lien avec la protection de l’environnement sont “efficaces et mises de l’avant”.
Dance ce contexte, Siham Drissi met en avant l’importance du “Réseau des femmes écologistes africaines” (NAWE) dans la valorisation et la reconnaissance du rôle crucial que les femmes africaines jouent dans la fourniture de solutions aux problèmes environnementaux.
Cette plateforme, a-t-elle ajouté, vise notamment à faciliter l’échange d’expertise, d’innovations ainsi que le partage d’expériences et d’histoires qui peuvent inspirer les générations futures de manière coordonnée. Au sein de NAWE, d’autres réseaux africains dynamiques tels que les Femmes Ministres Africaines et Responsables de l’Environnement (AWMLE) et le Cadre pour les Femmes Entrepreneurs en Energie (AWEEF) travaillent ensemble à la recherche et au partage de solutions pour faire face aux défis environnementaux et promouvoir le rôle que les femmes jouent dans la résolution de ces challenges.
La Fondation Mohammed VI pour la Protection de l’Environnement présidée par SAR la Princesse Lalla Hasnaa offre un exemple des plus éloquents du rôle important que les femmes et l’expertise “africaine” peuvent jouer dans la protection de l’environnement marocain, en particulier, et africain, en général, a soutenu Siham Drissi toute confiante que les femmes sont souvent en première ligne dans la lutte pour la protection de l’environnement.
“À des postes de responsabilité dans les entreprises et au gouvernement, les femmes, on le sait, influencent les politiques qui affectent directement l’environnement. Mais n’oublions pas qu’elles gèrent aussi les ressources naturelles au quotidien, particulièrement dans les pays en développement”, souligne cette femme engagée qui plaide toujours la cause de l’Afrique et de la femme.
Toujours proches des ressources naturelles, les femmes sont les mieux placées pour protéger l’environnement, promouvoir un développement durable et encourager l’adaptation au changement climatique. Bref, leur participation aux prises de décision sur les politiques liées à l’environnement est essentielle à la gestion durable des ressources naturelles.
“Le rôle des femmes africaines dans la gestion des ressources naturelles ne peut être niée. Elles sont souvent en première ligne dans la lutte pour la protection de l’environnement”, a soutenu Siham Drissi qui a évoqué, à ce propos, Wangari Maathai, professeure d’anatomie en médecine vétérinaire et militante politique et écologiste. Surnommée “la femme qui plantait des arbres”, Maathai fut la première écologiste à remporter le prix Nobel de la paix en 2004.
“A l’occasion du 8 mars, nous nous devons d’honorer nos héroïnes africaines connues et celles moins connues, qui luttent tous les jours pour la justice écologique et l’équité économique et sociale”, a-t-elle plaidé.
Siham Drissi est une incarnation de l’éco-féminisme africain. Cette femme toujours disponible et qui vous réponds avec le sourire, force le respect parmi ses collègues au sein de l’équipe du PNUE à Nairobi et parmi les partenaires externes et ne cesse de s’affirmer en tant qu’élément dévoué, appliqué, engagé et hautement professionnel.