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Présentation à Ouagadougou de l’ouvrage «Contes du Maroc et du Burkina-Faso : Regards croisés»

L’Institut des Sciences des Sociétés (INSS) à Ouagadougou, au Burkina Faso, a abrité, vendredi, la cérémonie de présentation et de dédicace de l’ouvrage «Contes du Maroc et du Burkina-Faso : Regards croisés».

La cérémonie a été organisée par le ministère burkinabè de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation en partenariat avec l’Ambassade du Maroc à Ouagadougou.

L’ouvrage «Contes du Maroc et du Burkina-Faso : Regards croisés» a été coréalisé par des auteurs marocains et burkinabè, en l’occurrence Najlae Nejjar, Mohammed Benjelloun et Abdelouahad Mabrour de la Faculté des Lettres et des Sciences Humaines (Université Chouab Doukkali) d’EI Jadida, et Alain Joseph Sissao de l’Institut des Sciences des Sociétés (INSS) du Burkina Faso.

«Textes ouverts, les contes sont forcément modifiables selon les contextes, selon l’auditoire, selon le lieu et surtout selon celui qui les raconte, avec ses accents, son langage, sa gestuelle, son humeur du moment, son interprétation, etc», lit-on dans une note de présentation de l’ouvrage.

Au Maroc et au Burkina Faso, comme partout en Afrique, le griot, le conteur dans les places publiques et les personnes âgées sont considérés comme les principaux détenteurs de la parole traditionnelle et de la sagesse, ajoute le texte.

L’ouvrage, souligne-t-on, est une invitation à l’interculturalité, au partage des cultures, de la réciprocité et des regards croisés entre deux aires culturelles qui s’interrogent, se complètent, se contemplent l’une dans le miroir de l’autre, et se répondent par delà les frontières géographiques.

Le chercheur, de même que tout lecteur simplement curieux ou amateur des récits, pourrait avoir une idée des deux réalités à partir de la variabilité des contes dans deux cultures, relativement différentes, mais ayant les mêmes racines.

Intervenant à cette occasion, l’ambassadeur de SM le Roi au Burkina Faso, Youssef Slaoui a souligné que les relations qu’entretiennent le Maroc et le Burkina Faso sont caractérisées par une concertation mutuelle, une solidarité à toute épreuve et un échange régulier des visites de haut niveau, ainsi que par les excellents liens de coopération dans différents domaines d’intérêt commun.

Le Burkina Faso trouvera toujours au Maroc un partenaire qui s’engage constamment à promouvoir et à soutenir ses initiatives pour la stabilité et le développement, a-t-il dit, affirmant dans cette optique que de nouveaux horizons de partenariat ont été ouverts suite à la Réunion ministérielle de coordination sur l’Initiative internationale de SM le Roi Mohammed VI pour favoriser l’accès des pays du Sahel à l’Océan Atlantique, qui s’est tenue le 23 décembre à Marrakech, avec la participation du Burkina Faso.

Revenant sur la présentation et le dédicace de l’ouvrage «Contes du Maroc et du Burkina Faso : Regards croisés», le diplomate marocain a relevé que cette cérémonie est un témoignage éloquent de la vitalité et de la dynamique de la coopération entre les communautés scientifiques des deux pays qui s’inscrit dans le cadre de la mise en oeuvre de la Convention scientifique entre le Laboratoire d’Etudes et de Recherches sur l’ Interculturel de l’Université Chouaïb Doukkali d’EL Jadida et l’Institut des Sciences des Sociétés du Burkina Faso (INSS).

«Cette cérémonie est organisée pour valoriser le travail abattu par les chercheurs et rendre hommage à leurs efforts en matière de consolidation des expériences dans le domaine de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche et de l’Innovation», a-t-il ajouté.

M. Slaoui a noté dans ce sens que le travail de recherche réalisé peut être considéré comme un pont sur le plan culturel entre les deux pays et leurs peuples amis et frères dont les relations ne datent pas d’aujourd’hui.

Selon lui, ce travail collectif est la preuve de la ferme volonté des co-auteurs d’interagir positivement sur une partie du patrimoine immatériel multiséculaire en partage entre le Maroc et le Burkina Faso, d’autant plus que cette action permet à l’Ambassade de s’ouvrir sur le monde scientifique et de recherche, tout en s’enrichissant en termes de connaissance et de savoir.

En guise de conclusion, il a encouragé la communauté scientifique des deux pays à tirer pleinement profit des potentialités offertes par l’arsenal juridique et à entreprendre des initiatives de nature à promouvoir les dimensions scientifique et culturelle, qui occupent une place prépondérante dans le cadre de la coopération bilatérale.

Présentant l’ouvrage, Alain Joseph Sissao, l’un de ses auteurs, a indiqué : «Nous avions une convergence de vue de valoriser le patrimoine culturel oral de nos deux peuples Marocains et burkinabè».

C’est ainsi, a-t-il fait savoir, que le projet a connu «une germination à travers des échanges et plus tard à travers des séjours d’enseignements et de travaux de recherches que nous avons réalisés à l’Université d’El Jadida ponctués par des séances de travaux approfondies avec mes collègues marocains Pr Najlae Najjar, Pr Benjellound et Pr Abdelhouhad Mabrour. Ce qui a permis de stabiliser nos collectes de contes, de les classer, de les organiser à travers l’architecture de présentation des contes, et de corriger le corpus».

Cet ouvrage, a encore ajouté M. Joseph Sissao, est une véritable symphonie de contes marocains et moose qui se télescopent dans ce recueil et donnent à lire des leçons de sagesses à travers les variantes de contes sur l’image de l’Imam, de la sorcière, de la fille difficile, des enfants terribles qui connaissent des traitements variés, riches et diversifiés sur les terrains marocain et burkinabè.

Il s’agit d’un appel à l’interculturalité, au partage des cultures, de la réciprocité et de regards croisés entre deux cultures qui se regardent, s’interrogent et se complètent, a-t-il conclu.

Dans son mot de bienvenue, la directrice de l’Institut des sciences des sociétés (INSS), Aoua Carole Bambara Congo a souligné que dans un monde où les frontières de l’imagination sont sans limites, où les récits se transmettent de génération en génération, «ce recueil de contes nous offre une fenêtre sur la richesse et la diversité des cultures marocaine et burkinabè. Ces histoires sont le témoin vibrant de traditions anciennes, de sagesses profondes et de valeurs universelles qui transcendent les frontières».

Les contes ont toujours été les gardiens de notre patrimoine culturel, transmettant sagesse, valeurs et traditions à travers les générations. «Aujourd’hui, ce recueil réunit la richesse narrative du Maroc et du Burkina Faso, mettant en lumière la diversité et la magie des récits traditionnels de nos terres», a-t-elle dit.

Et d’enchaîner qu’en mettant ce livre à la disposition des lecteurs, les auteurs leur offrent bien plus que des contes, ils leur offrent un voyage à travers nos traditions, nos imaginaires et nos cœurs.

Ont assisté notamment à la cérémonie de présentation, à laquelle les auteurs marocains ont participé par visio-conférence, l’ambassadeur d’Egypte au Burkina, le Consul général du Sénégal, et la Consule générale du Niger, qui représentaient le Groupe diplomatique Africain, en plus du Chargé d’affaires de l’ambassade du Royaume d’Arabie Saoudite.

La cérémonie a connu aussi la présence de représentants des ministères des Affaires Étrangères, de la Coopération Régionale et des Burkinabè de l’Extérieur, de l’Enseignement supérieur, de la Recherche et de l’innovation, et du ministère de la Communication, de la culture, des Arts et du Tourisme.

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