Les travaux de la 6è édition du Congrès Régional Panarabe et de la 6è édition du Congrès Régional Maghrébin de médecine militaire, tenus sous le Haut Patronage de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, Chef Suprême et Chef d’Etat-Major Général des Forces Armées Royales (FAR), ont démarré mercredi à Marrakech.
Cet événement organisé, quatre jours durant, par l’Inspection du Service de Santé des Forces Armées Royales sous l’égide du Comité International de Médecine Militaire (CIMM), se tient sous le thème ” Les principaux défis de la médecine militaire de demain”.
La séance d’ouverture de cette manifestation d’envergure a été rehaussée par la présence notamment, du ministre délégué auprès du Chef du gouvernement chargé de l’Administration de la Défense Nationale, président d’honneur du Congrès, Abdeltif Loudyi, du ministre de la Santé et de la Protection Sociale, Khalid Ait Taleb, du ministre de l’Enseignement Supérieur, de la Recherche Scientifique et de l’Innovation, Abdellatif Miraoui, du président du Groupe de travail régional panarabe et maghrébin pour la médecine militaire, le médecin général de brigade, Mounir Azaiez (Tunisie), du président du Congrès, le médecin général de division, Inspecteur du Service de santé militaire des Forces Armées Royales, Mohamed El Abbar, et du Secrétaire général du CIMM, le Lieutenant-général, Pierre Neirinckx.
La séance d’ouverture de cette manifestation a été marquée notamment, par la projection d’une vidéo jetant la lumière sur la contribution des Forces Armées Royales dans la gestion du séisme d’Al Haouz, outre la présentation par le professeur Najia Hajjaj Hassouni d’un exposé intitulé “L’histoire de la médecine arabo-islamique”.
Dans une allocution de circonstance, M. Loudyi a souligné que les défis dictés par les divers événements et circonstances que traverse le monde notamment les guerres, les déplacements de populations, les catastrophes naturelles, le changement climatique et la propagation des épidémies, requièrent davantage de mobilisation et de la recherche de solutions appropriées pour surmonter les répercussions de ces défis à tous les niveaux.
M. Loudyi a rappelé les nobles missions des Forces Armées Royales qui se sont illustrées notamment dans la contribution significative de leurs services médicaux, en exécution des Hautes Instructions de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, dans les actions de sauvetage, de l’assistance et du soutien et ce, dès les premiers moments ayant suivi le séisme.
Dans ce contexte, M. Loudyi a expliqué que le rôle de la médecine militaire suite à cette catastrophe naturelle a fait ses preuves grâce à l’intervention menée en toute célérité et efficacité par l’Inspection de santé militaire, en assurant les soins médicaux, le soutien logistique et social en plus d’assurer la santé civile.
Par ailleurs, le ministre a considéré que ce conclave scientifique de grande envergure vise à examiner les défis fondamentaux auxquels fait face la médecine militaire dans le futur, et se veut aussi une opportunité pour mettre en relief les différentes missions des services de santé des Forces Armées Royales, notamment le traitement des blessés militaires, la lutte contre la propagation des maladies infectieuses en milieu militaire, outre la garantie de l’aide humanitaire aux niveaux national et international, et la contribution à la recherche scientifique dans le domaine médical et la qualité des soins, en sus des défis inhérents à la gestion des ressources humaines médicales et paramédicales dans les hôpitaux militaires.
Pour sa part, le Médecin Général de Division, Inspecteur du Service de Santé Militaire des FAR, Mohamed El Abbar a relevé que les conflits armés, les catastrophes sous toutes leurs formes et la propagation d’épidémies meurtrières que connaît le monde, en particulier ces dernières années, continuent de poser le plus grand défi à l’humanité en raison de leurs répercussions désastreuses et multidimensionnelles qui rendent des fois, les systèmes de santé de base incapables de réagir efficacement, d’assurer les ressources suffisantes ou encore de gérer les priorités, ce qui nécessite l’intensification des efforts et le renforcement des capacités afin de s’adapter aux différents circonstances et de relever les défis avec clairvoyance et professionnalisme.
Cela, ajoute M. El Abbar, requiert du secteur de la médecine militaire dans sa globalité, d’adopter des actions immédiates à moyen et à long termes selon une vision prospective inscrite dans le cadre de stratégies permettant le développement des capacités logistiques, opérationnelles et d’organisation. Le but étant d’améliorer la prise en charge des victimes, qu’elles soient civiles ou militaires, et de leur offrir un traitement optimal.
Prennent part à cet événement, des chercheurs et acteurs de la santé militaire en sus des délégations des pays arabes membres des Groupes de travail régionaux panarabe et maghrébin de médecine militaire, ainsi que de plusieurs pays invités, outre des personnalités civiles et militaires.
Le Congrès, qui rassemble des médecins, chirurgiens, pharmaciens, dentistes, vétérinaires, ingénieurs et managers, examine des sujets liés aux enjeux de la prise en charge des blessés lors des opérations de terrain (aspects logistiques, médicaux et chirurgicaux), le soutien humanitaire aux niveaux national et international, les maladies infectieuses en milieu militaire, la recherche scientifique et la qualité des soins, les ressources humaines, ainsi que le rôle des nouvelles technologies dans la gestion de la santé militaire.
Au menu de ce conclave, figurent des tables rondes et des workshops devant permettre l’échange des expertises et des expériences et le partage des meilleures pratiques dans le domaine de la médecine militaire.
Outre le Maroc, les pays de l’Arabie Saoudite, l’Égypte, la Jordanie, la Mauritanie, le Bahreïn, l’Oman, le Qatar, la Tunisie, l’Union des Comores, Djibouti, la Libye et la Palestine participent à ce Congrès, aux côtés des États membres du Comité International de Médecine Militaire.
A noter que le Service de Santé des Forces Armées Royales assurera la présidence des Groupes de travail régionaux panarabe et maghrébin de médecine militaire pour un mandat de deux ans.