Deux ministres iraniens et une trentaine de personnalités ont été ajoutés, lundi, par l’Union européenne à sa liste d’individus visés par des sanctions pour leur responsabilité dans la violation de droits de l’homme en Iran.
L’élargissement de cette liste est la cinquième salve de sanctions décidées par l’UE envers l’Iran en matière de droits de l’homme, suite à la répression des manifestations qui secouent le pays depuis la mort en septembre de Mahsa Amini.
Parmi les personnes visées figurent le ministre de la culture et de l’orientation islamique, Mehdi Esmaeili, et celui de l’éducation, Yousef Nouri. Ils feront l’objet de gel des avoirs dans l’UE, d’interdiction de se rendre sur le territoire européen et de bénéficier de fonds depuis l’UE.
Sous l’autorité du premier, indique le Conseil de l’UE, « le ministère a menacé d’interdiction de voyager et de travailler des artistes et des musiciens qui ne suivent pas la ligne gouvernementale ».
Le ministre « s’emploie en outre à restreindre encore davantage la liberté d’expression en défendant actuellement au parlement un projet de loi qui criminaliserait le partage ou la diffusion de toute information considérée comme critiquant le régime », selon le texte publié au Journal officiel de l’UE.
Le ministre de l’éducation est, quant à lui, tenu pour responsable de la détention « arbitraire » d’étudiants affichant des opinions contraires à celles du gouvernement, par exemple au sujet du port du hijab, obligatoire pour les femmes. Deux entités liées aux forces de l’ordre iraniennes sont également ajoutées aux sanctions.
D’après le Conseil, qui représente les 27 États membres de l’UE, des mesures restrictives s’appliquent désormais à un total de 196 personnes et 33 entités. Elles consistent en un gel des avoirs, une interdiction de voyager dans l’UE et une interdiction de mettre des fonds ou des ressources économiques à la disposition des personnes inscrites sur la liste.
Une interdiction d’exportation vers l’Iran d’équipements susceptibles d’être utilisés à des fins de répression interne et d’équipements de surveillance des télécommunications est également en place.
ALdar : LA MAP