Quatre nouvelles perquisitions ont été menées fin janvier en France au domicile de dirigeants et anciens dirigeants du cabinet de conseil McKinsey dans le cadre d’investigations sur des soupçons de financement illégal des campagnes de 2017 et 2022 d’Emmanuel Macron, selon des informations relayées, vendredi, par la presse locale, citant une source proche du dossier.
Ces perquisitions ont été menées dans le cadre de deux informations judiciaires ouvertes en octobre 2022 par le parquet national financier (PNF), pour tenue non conforme de comptes de campagne et une autre pour favoritisme et recel de favoritisme, et confiées à trois magistrats instructeurs, fait savoir la presse de l’hexagone.
En décembre, c’est le siège parisien de la société de conseil et ceux du parti d’Emmanuel Macron, Renaissance, et de l’association de financement de Renaissance qui avaient été perquisitionnés par les enquêteurs.
Tout est parti d’une enquête du PNF visant le cabinet de conseil McKinsey, soupçonné de blanchiment aggravé de fraude fiscale, après un rapport de la commission d’enquête du Sénat sur l’influence des cabinets de conseil privés sur les politiques publiques publié le 16 mars 2022 et qui avait suscité de vives polémiques sur l’utilisation des fonds publics au profit de ces cabinets. L’opposition avait alors réclamé une enquête sur l’éventuel favoritisme dont McKinsey aurait bénéficié de la part de la majorité.
Le rapport pointait également du doigt un possible montage fiscal des entités françaises de McKinsey, qui leur aurait permis de ne verser aucun impôt sur les sociétés entre 2011 et 2020.
Le 31 mars dernier, le PNF avait ouvert une enquête préliminaire pour blanchiment aggravé de fraude fiscale pour vérifier le bien-fondé de ces dernières accusations. Dans le cadre de cette enquête, une perquisition avait déjà été menée au siège français du cabinet le 24 mai.
Aldar : LA MAP