La résolution du Parlement européen (PE) vise à exercer la tutelle sur un pays indépendant doté d’une Constitution plébiscitée par le peuple, a affirmé le président de l’Institut d’études sociales et médiatiques (SMSI), Younes Bennane.
« Aucune organisation, Etat ou entité de quelque nature que ce soit ne peut exercer la tutelle sur un pays indépendant doté d’une Constitution plébiscitée par le peuple, de pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif, dont chacun est indépendant, et d’institutions de gouvernance qui garantissent cette indépendance », a souligné M. Bennane dans une déclaration à la MAP.
Dans ce sillage, le directeur du SMSI a indiqué que si l’Union Européenne avait des observations ou des questionnements concernant les droits de l’homme ou d’autres sujets, la meilleure voie à suivre ne serait pas d’adopter la politique du fait accompli, de tenir des débats marathoniens et d’imposer des recommandations de manière solennelle, mais il fallait plutôt suivre les mécanismes de dialogue et de coordination avec les acteurs marocains pour s’arrêter sur la réalité des faits.
Selon M. Bennane, le Maroc a dû, à son tour, faire face aux pratiques de certains pays européens inhérentes aux droits de l’homme, notamment les pratiques liées à la liberté de circulation et ce, en réduisant les visas d’entrée pour les citoyens marocains de la part des autorités françaises, ce qui représente une discrimination fondée sur la race et l’appartenance géographique.
Cette discrimination, a-t-il soutenu, a touché de nombreux citoyens marocains, notamment des étudiants, des hommes d’affaires et d’autres individus ayant des intérêts sociaux ou économiques sur le territoire français.
Cependant, ces agissements n’ont pas suscité l’attention du PE et n’ont pas été discutés malgré les réactions négatives de l’opinion publique et de la société civile marocaines, et ce malgré le fait que leurs initiateurs soient des États membres de l’UE, a déploré M. Bennane.
A cet égard, il a indiqué que les droits de l’homme sont des droits universels dont le respect n’est pas l’apanage de pays spécifiques, soulignant que les restrictions aux libertés religieuses, à la liberté de croyance et vestimentaire pour les femmes, ainsi que l’acceptation des agissements attentatoires aux symboles religieux dans certains pays de l’Union, outre les restrictions à la liberté de circulation dans l’espace européen et la limitation du nombre des visas sont quelques-unes des pratiques portant atteinte aux droits humains qui, adoptées par certains pays européens au vu et au su de la communauté internationale, n’ont pas fait réagir le PE.
ALdar : LA MAP