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Un nul sans âme met à nu les failles des Lions de l’Atlas et les limites de Regragui face au Mali

Un nul sans âme met à nu les failles des Lions de l’Atlas et les limites de Regragui face au Mali

 

 

ALDAR / Iman Alaoui

Le match nul (1-1) concédé par la sélection marocaine face à son homologue malienne, lors de la deuxième journée de la phase de groupes de la Coupe d’Afrique des Nations organisée au Maroc, a suscité une vague d’inquiétude et de controverse. Les Lions de l’Atlas ont livré une prestation terne, bien en deçà des attentes du public et des ambitions continentales, d’autant plus que le tournoi se joue à domicile, devant leur propre public.

Dès les premières minutes, le Maroc a semblé incapable d’imposer son style ni de maîtriser le rythme de la rencontre. Le manque d’intensité, les difficultés dans la transition défense-attaque et l’absence de solutions dans le dernier tiers du terrain ont donné lieu à un jeu brouillon et précipité. En face, une équipe malienne bien organisée a su fermer les espaces et presser aux moments clés, sans véritablement forcer.

Malgré la présence de joueurs de renom évoluant dans les plus grands championnats européens, la prestation collective est restée décousue. Les initiatives individuelles, souvent stériles, ont pris le pas sur la construction collective, tandis que les automatismes tactiques — censés être acquis pour une sélection demi-finaliste de la Coupe du monde — ont cruellement fait défaut. Ce contraste flagrant entre le potentiel affiché et la réalité sur le terrain a soulevé de nombreuses interrogations quant à la préparation technique et aux choix tactiques opérés.

Sur le plan de l’encadrement technique, Walid Regragui s’est une nouvelle fois retrouvé au centre des critiques en raison de la pauvreté des solutions proposées en cours de match. Les changements effectués n’ont pas eu l’impact escompté, et le sélectionneur est apparu tactiquement dépassé par son homologue malien, qui a parfaitement lu la rencontre et neutralisé les principaux leviers du jeu marocain. De quoi relancer le débat sur la rigidité du schéma tactique de Regragui et sa dépendance récurrente aux mêmes profils, sans réelle plus-value.

Plus inquiétant encore, les dysfonctionnements de l’équipe sont apparus très tôt dans la compétition, dès la phase de groupes, tant sur le plan de l’équilibre défensif que de l’efficacité offensive, à un moment où la dynamique aurait dû être ascendante. Les hésitations de l’arrière-garde sous pression, la lenteur dans le repli défensif et la stérilité offensive malgré une possession globalement favorable constituent autant de signaux peu rassurants à l’approche des phases à élimination directe.

Les supporters marocains, venus en masse et animés d’une ferveur intacte, ont exprimé leur déception face à l’image d’une sélection éloignée de l’identité des Lions de l’Atlas, historiquement synonymes de solidité et d’audace. Le nul face au Mali ne se résume pas à la perte de deux points, mais sonne comme un véritable avertissement appelant à une remise en question rapide, tant au niveau des choix humains que de l’approche tactique.

Face à la montée des critiques, Walid Regragui est désormais sommé de trouver des solutions urgentes pour rétablir l’équilibre et la confiance au sein du groupe, avant que cette CAN, sur laquelle reposent de grands espoirs, ne se transforme en une occasion manquée de plus. Les adversaires connaissent désormais mieux le style de jeu du Maroc, et toute persistance dans la même approche pourrait rendre la route vers le titre bien plus complexe que prévu.

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