
ALDAR / Iman Alaoui
La capitale française Paris a été le théâtre, le 14 décembre 2025, d’un événement politique inédit avec l’annonce officielle de l’indépendance de la République de Kabylie. Cette initiative a été conduite par Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle en exil et figure de proue du mouvement pour l’autodétermination, en présence d’un large public composé de militants de la diaspora kabyle ainsi que de personnalités européennes issues des milieux des droits humains et des médias. Organisée en exil, cette proclamation a été présentée par ses initiateurs comme l’acte fondateur d’une nouvelle République et le passage d’une phase de revendication et de protestation à celle de l’affirmation d’un État et de la quête d’une reconnaissance internationale.
Selon des informations relayées par des sources médiatiques et des organisations de défense des droits humains en France, la déclaration d’indépendance rendue publique à Paris s’appuie sur les principes du droit international et sur les chartes des Nations unies relatives au droit des peuples à disposer d’eux-mêmes. Le document souligne que le choix de l’indépendance intervient après « l’épuisement de toutes les formes de dialogue politique à l’intérieur de l’Algérie » et dans un contexte de « durcissement de l’approche sécuritaire à l’égard de la région kabyle et de ses militants ». Dans son allocution, Ferhat Mehenni a insisté sur le fait que cette initiative ne vise pas à provoquer un conflit, mais à « réhabiliter la volonté d’un peuple qui se considère comme une nation à part entière, dotée de son histoire, de sa langue et de ses institutions culturelles ».
L’événement revêt une forte portée politique, non seulement en raison de la proclamation d’indépendance elle-même, mais aussi parce qu’elle a eu lieu à Paris, conférant à l’initiative une dimension internationale et adressant un message clair à l’opinion publique européenne et mondiale. Des sources diplomatiques françaises ont évoqué un suivi prudent du dossier, précisant que cette annonce s’inscrit dans le cadre de la liberté d’expression politique, sans pour autant constituer une reconnaissance officielle immédiate du nouvel entity. Parallèlement, des organisations internationales de défense des droits humains surveillent de près l’évolution de la situation des libertés en Kabylie et les répercussions possibles de cette proclamation sur les populations locales.
De leur côté, des médias internationaux rapportent une réaction algérienne particulièrement ferme, les autorités qualifiant l’annonce de « nulle et sans effet juridique » et réaffirmant leur attachement à l’unité territoriale du pays. Toutefois, pour plusieurs analystes politiques, la naissance de la « République de Kabylie » en exil, même symbolique à ce stade, marque un tournant majeur dans le parcours de la cause kabyle. Elle fait sortir cette question d’un cadre strictement interne pour l’inscrire dans un espace international plus large, l’installant au cœur des débats politiques et médiatiques en Europe.
Les dernières informations relayées par la presse française indiquent que les dirigeants de la République proclamée entendent intensifier, dans les mois à venir, leurs actions diplomatiques, notamment par des contacts avec des parlementaires européens et des organisations onusiennes. Ils projettent également de mettre en place des structures institutionnelles en exil, en vue de solliciter une reconnaissance et un soutien politique et juridique. Les mêmes sources soulignent le rôle déterminant joué par la diaspora kabyle en Europe dans la réussite de cette initiative, tant sur le plan de l’organisation et de la mobilisation que dans la diffusion du message auprès des médias internationaux.
Au-delà de la diversité des positions, la proclamation de l’indépendance de la République de Kabylie depuis Paris a d’ores et déjà inscrit la date du 14 décembre 2025 comme un moment charnière de l’histoire de la région. Elle ouvre un nouveau chapitre marqué par la confrontation entre la logique de l’État central et les revendications du droit à l’autodétermination, dans l’attente des évolutions à venir, des réactions internes et des pressions internationales susceptibles de dessiner l’avenir de cette République naissante.




