Opération Bir Lahlou : un assaut militaire marocain surprise déstabilise le “Polisario” et met en lumière ses liens avec les réseaux de contrebande
Opération Bir Lahlou : un assaut militaire marocain surprise déstabilise le “Polisario” et met en lumière ses liens avec les réseaux de contrebande

ALDAR/ Iman Alaoui
L’armée marocaine a mené une opération militaire éclair à l’est du mur de sécurité, dans la région de Bir Lahlou, qualifiée par des sources mauritaniennes comme étant la plus précise de ces derniers mois. L’opération s’est appuyée sur un débarquement aérien de trois hélicoptères, soutenus par un tir nourri couvrant plusieurs dizaines de kilomètres. Elle a abouti à la capture d’éléments des milices séparatistes du “Polisario”, ainsi qu’à l’arrestation de contrebandiers mauritaniens actifs dans le trafic de stupéfiants.
Ce coup de force n’a laissé au Front que le choix du silence, tandis qu’il a opté pour une riposte controversée : l’arrestation de chercheurs d’or mauritaniens à l’intérieur du territoire mauritanien, accusés d’espionnage au profit de Rabat. Une manœuvre largement interprétée comme une tentative de masquer sa défaite sur le terrain et d’exporter la crise vers un pays voisin.
Des experts en sécurité ont vu dans cette opération un message clair : le Maroc détient la capacité de frapper les bastions séparatistes en profondeur à tout moment, et tout mouvement irréfléchi du “Polisario” sera confronté à une réponse rapide et décisive. D’autres analystes estiment que la mise en lumière des connexions entre certains membres du Front et les réseaux de trafic de drogue confirme ce que des rapports internationaux dénoncent depuis des années : la transformation de la zone tampon en un foyer du crime organisé transfrontalier.
L’Algérie, principal soutien du Front, se retrouve elle aussi face à une situation délicate. La poursuite des opérations marocaines risque d’exposer la fragilité de son allié sur le terrain et de la placer dans l’embarras vis-à-vis de la communauté internationale. Dans le même temps, l’attention se tourne vers Nouakchott, qui pourrait trouver dans l’enlèvement de ses citoyens un motif pour adresser une protestation officielle contre les agissements du “Polisario”.
Par cette opération, le Maroc a porté un double coup : militaire, en désorientant les séparatistes et en révélant leur incapacité à riposter ; et politique, en plaçant à la fois l’Algérie et le Polisario sur la défensive face à l’opinion publique régionale et internationale.