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Ahmed Assid… un penseur qui affronte la tempête par la pensée, non par les cris

Ahmed Assid… un penseur qui affronte la tempête par la pensée, non par les cris

 

 

ALDAR/ Sara El Ouaqili

Ahmed Assid a choisi une voie différente : celle du penseur qui ne suit pas la vague et ne cherche pas à plaire au public, mais qui reste fidèle à sa position éthique et rationnelle. Il défend les valeurs de l’État civil dans une société encore tiraillée entre les traditions du passé et les aspirations du futur.

Derrière ses lunettes, avec son regard paisible et son style posé, exempt d’insultes ou de polémiques, Assid persiste à poser les grandes questions : Peut-on rêver d’un État où religion et politique sont séparées ? Est-il possible que la citoyenneté devienne le fondement de l’appartenance plutôt que la croyance religieuse ?
Des questions qu’il pose calmement, mais qui ébranlent tout un système de certitudes.

Ses adversaires ne répondent pas par des arguments, mais par des accusations de trahison ou d’apostasie. Médias partisans, groupes religieux, partis « religieux », voix politiques… tous mobilisent leurs armes contre lui, simplement parce qu’il exprime une opinion différente. Parce qu’il considère que la religion appartient à la mosquée, et que l’État doit se fonder sur le droit et les institutions, non sur les interprétations des clercs.

Et même si beaucoup rejettent ouvertement ses idées, ils n’hésitent pas à s’exiler vers des pays qui incarnent précisément ce qu’il défend : la liberté de pensée, la séparation des pouvoirs, et l’égalité entre citoyens sans distinction de croyance. Un paradoxe criant entre leurs discours et leurs aspirations réelles.

Dans ce contexte, Ahmed Assid devient plus qu’un penseur : il devient le symbole d’une idée. Celle que la voix de la raison peut tenir tête à la foule. Que l’intellectuel peut, seul, affronter ce que répètent les masses, sans fléchir.

Tout le monde ne partage pas ses opinions — et cela fait partie du débat libre — mais ce qu’on ne peut nier, c’est son courage intellectuel. Dire ce que l’on pense face à la majorité, respecter son opposant tout en étant en désaccord, opposer les mots à la haine… voilà des attitudes qui ne peuvent venir que d’un esprit libre et d’une âme profondément attachée à la dignité humaine.

Ahmed Assid n’est donc pas seulement un homme qui écrit et qui s’exprime. Il est une conscience vivante, qui nous rappelle que le changement commence lorsque nous avons le courage de poser les questions, et non lorsque nous nous contentons de répéter des réponses toutes faites.

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