
Par ALDAR / Meryem Hafiani
En réaction marquante à l’accord politique récemment signé entre le gouvernement français et les représentants de la population de la Nouvelle-Calédonie, Ferhat Mehenni, président du Gouvernement provisoire kabyle en exil, a salué cette initiative, la qualifiant de modèle à suivre pour résoudre les conflits nationaux de manière pacifique.
Dans une publication sur son compte officiel sur la plateforme X, Mehenni a estimé que l’accord conclu entre l’Élysée et les courants indépendantistes et opposants en Nouvelle-Calédonie – prévoyant la création d’un nouvel État dans l’archipel – constitue « un événement majeur qui ouvre de nouvelles perspectives de paix, de liberté et de prospérité pour les Calédoniens ».
Le leader kabyle a souligné que « les solutions politiques négociées restent de loin préférables au recours à la violence », appelant à adopter la même voie pacifique pour traiter les autres questions nationales, au premier rang desquelles la cause kabyle.
Avec un ton ferme, Mehenni a vivement critiqué la politique de l’État algérien envers la région de Kabylie, estimant que « le déni persistant de l’existence du peuple kabyle, ainsi que la répression brutale à laquelle est confronté son combat pacifique pour son droit légitime à l’autodétermination, traduisent une absence totale de volonté politique du régime algérien pour résoudre cette question par des moyens politiques ».
Il a conclu sa publication en affirmant que ces éléments confèrent « une légitimité totale » à la décision du Gouvernement provisoire kabyle d’aller de l’avant vers une déclaration unilatérale d’indépendance, une initiative que de nombreux observateurs considèrent comme une évolution significative dans le processus de mobilisation kabyle pour rompre avec l’État algérien.
À noter que Ferhat Mehenni est l’une des figures les plus en vue du mouvement indépendantiste kabyle, et qu’il a fondé un gouvernement en exil basé à Paris depuis plusieurs années.