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La Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO) a déposé une plainte officielle auprès de l’ONU pour protester contre la chute de projectiles à proximité de son siège à Smara, tirés par les milices du Front Polisario, soutenues par le régime algérien.
Cette démarche entreprise par la mission onusienne constitue un signal clair de l’escalade des tensions dans la région. Elle pourrait ouvrir la voie à une enquête internationale sur une violation flagrante du statut protégé des missions de paix et une transgression manifeste des résolutions du Conseil de sécurité, qui garantissent la sécurité du personnel onusien.
L’incident a coïncidé avec une annonce diffusée vendredi soir par la télévision publique algérienne, confirmant une attaque à la roquette visant la ville marocaine de Smara. Le reportage, citant ce qu’il appelle « l’équipe médiatique sahraouie », a indiqué que quatre projectiles avaient été tirés en direction de Smara par le Polisario.
Cette attaque terroriste soulève de sérieuses interrogations sur l’implication officielle de l’Algérie dans la détérioration du conflit, surtout dans la mesure où Alger continue d’offrir une couverture politique et médiatique aux milices séparatistes, en violation claire de la Charte des Nations Unies et des principes du bon voisinage.
Des observateurs estiment que le ciblage — même indirect — du siège de la MINURSO constitue un tournant dangereux qui pourrait pousser l’ONU à revoir les modalités de sa mission dans la région. Il pourrait également accélérer le processus de désignation du Front Polisario comme organisation terroriste, d’autant plus que l’intensification de ses attaques et l’usage d’armements offensifs mettent en péril la population civile et les infrastructures.
Les regards restent désormais tournés vers la réaction de l’ONU et de la communauté internationale face à cette violation, alors que les appels marocains se multiplient pour mettre fin à l’impunité dont jouit le Polisario depuis des années.