
ALDAR/
Après l’annonce conjointe des États-Unis et d’Israël mettant fin au mandat de la Force intérimaire des Nations Unies au Liban Sud (FINUL), cette décision inattendue a ravivé les discussions autour du sort d’autres missions onusiennes, en particulier celle de la Mission des Nations Unies pour l’organisation d’un référendum au Sahara occidental (MINURSO), présente dans la région depuis des décennies sans avoir obtenu de résultats tangibles.
Créée en 1991 par une résolution du Conseil de sécurité, la MINURSO avait pour objectif principal de superviser le cessez-le-feu et de surveiller la situation au Sahara marocain, tout en préparant un référendum qui n’a jamais eu lieu.
Cependant, plus de trois décennies ont révélé l’incapacité manifeste de cette mission à s’adapter aux évolutions sur le terrain et aux changements politiques, notamment face au soutien international croissant à l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc, qui bénéficie aujourd’hui d’un appui large dans les principales capitales décisionnelles du monde.
De plus en plus de voix s’élèvent aujourd’hui pour remettre en question la pertinence du maintien de cette mission, d’autant plus qu’elle ne dispose d’aucun pouvoir exécutif réel. Ses tâches se limitent à la surveillance du cessez-le-feu dans un périmètre restreint, sans capacité à répondre aux violations commises par les milices du “Polisario” depuis la zone tampon ou à partir du territoire algérien voisin.
Avec l’accélération des reconnaissances internationales de la souveraineté du Maroc sur ses provinces du Sud, et l’ouverture de nombreux consulats dans les villes de Laâyoune et Dakhla, il devient évident que la dynamique d’une solution politique réaliste dépasse de loin le cadre d’une intervention onusienne traditionnelle, laquelle semble aujourd’hui nécessiter une réévaluation sérieuse par le Conseil de sécurité.
La fin de la mission de la FINUL marque-t-elle le début d’une nouvelle phase de révision des missions onusiennes figées ? Le moment est-il venu de clore le chapitre de la MINURSO, qui, pour de nombreux observateurs, est devenue un fardeau administratif plutôt qu’un levier efficace vers une solution ?
Les interrogations sont nombreuses, mais ce qui est certain, c’est que l’avenir du conflit artificiel autour du Sahara marocain s’oriente de plus en plus vers un règlement définitif, fondé sur une vision réaliste conforme à la logique de souveraineté nationale et de développement territorial, loin des solutions provisoires et des mécanismes inefficaces.