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Dans un contexte de compétition mondiale acharnée pour attirer les investissements dans l’industrie automobile, le Maroc s’impose comme un modèle unique en son genre. Le royaume a en effet réussi à réduire le coût de la main-d’œuvre à seulement 106 dollars par travailleur impliqué dans la production d’un véhicule. Ce coût extrêmement bas fait du Maroc la destination la moins chère au monde dans ce secteur, surpassant ainsi des puissances industrielles majeures telles que la Chine, la Turquie et le Mexique, longtemps considérées comme les bastions de l’automobile à bas coût.
Une compétitivité bien pensée, pas un simple hasard
Ce succès n’est pas le fruit du hasard, mais le résultat de politiques gouvernementales stratégiques axées sur le développement des infrastructures industrielles, le renforcement de la formation professionnelle et la création d’un climat d’investissement attractif. Depuis plus d’une décennie, le Maroc a adopté une vision claire visant à faire du secteur automobile l’un des piliers de son économie nationale. Cette vision s’est traduite par le lancement de zones industrielles intégrées, comme le pôle industriel de Tanger Med et la zone franche de Kénitra, qui abritent des usines de marques mondiales telles que Renault et PSA, et génèrent des milliers d’emplois directs et indirects.
La compétence de la main-d’œuvre marocaine : la clé du succès
Le facteur humain a joué un rôle central dans cette réussite. La main-d’œuvre marocaine est reconnue pour sa capacité à s’adapter rapidement aux technologies modernes, en plus de son faible coût par rapport à celle des pays concurrents. Des rapports publiés par des institutions internationales comme Kearney indiquent que le Maroc figure désormais parmi les premiers dans l’indice mondial d’attractivité des investissements dans les industries manufacturières, grâce à un mélange rare d’efficacité et de coût maîtrisé.
Un emplacement stratégique et une logistique efficace : des atouts majeurs
Outre le faible coût, le Maroc bénéficie d’un emplacement géographique stratégique, en tant que passerelle entre l’Europe et l’Afrique, facilitant les exportations et réduisant les coûts de transport et de logistique. Le port de Tanger Med, par exemple, figure parmi les plus grands ports de la Méditerranée et permet une connexion directe avec plus de 180 ports à travers le monde, offrant ainsi aux constructeurs un avantage compétitif pour accéder aux marchés internationaux.
Vers un avenir industriel prometteur
Grâce à ces atouts, le Maroc a su attirer d’importants investissements dans le secteur automobile, dépassant plusieurs milliards de dollars. Il est désormais le deuxième exportateur de véhicules en Afrique, derrière l’Afrique du Sud, avec l’ambition de prendre la tête dans les années à venir. L’objectif du royaume ne se limite pas à l’assemblage de voitures, mais vise également à renforcer le contenu local et à développer la fabrication complète des composants automobiles, y compris les batteries pour véhicules électriques.
