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Le régime algérien pourchasse les intellectuels… et la liberté d’expression devient un crime puni par des mandats d’arrêt internationaux

Le régime algérien pourchasse les intellectuels… et la liberté d’expression devient un crime puni par des mandats d’arrêt internationaux

ALDAR / Analyse

À une époque où la liberté d’expression devrait constituer un pilier fondamental de toute nation respectueuse des droits humains, l’Algérie semble s’en éloigner progressivement, transformant l’espace public en un terrain ouvert à la répression des opinions et à la censure, bien au-delà de ses frontières.

Dans un développement qui a suscité une large indignation internationale, le ministère français des Affaires étrangères a révélé que la justice algérienne avait émis deux mandats d’arrêt internationaux à l’encontre de l’écrivain et journaliste renommé Kamel Daoud. Ce dernier est connu pour son franc-parler et ses critiques audacieuses à l’encontre du pouvoir en place et de la dogme officielle du régime militaire. Christophe Lemoine, porte-parole du Quai d’Orsay, a souligné que Daoud est “une voix littéraire libre et respectée”, ajoutant que Paris suivait l’affaire de près et restait fermement attachée à la liberté d’expression, un principe qu’elle considère non négociable.

Kamel Daoud n’est pas un cas isolé. Avant lui, l’intellectuel Boualem Sansal a lui aussi subi les foudres du système pour avoir osé contester l’emprise politico-religieuse qui pèse sur l’Algérie depuis des décennies.

Il devient de plus en plus clair que les autorités algériennes perçoivent la liberté d’opinion comme une menace plus grave que la corruption ou le crime organisé. Au lieu de s’attaquer aux véritables fauteurs de trouble, elles concentrent leurs efforts sur ceux qui expriment un point de vue divergent ou tentent de déconstruire le récit officiel imposé par les structures militaires.

Aujourd’hui, le paysage algérien suscite une vive inquiétude : l’intellectuel devient une cible, l’écrivain un suspect, et l’expression libre un acte passible de poursuites internationales. Une réalité alarmante qui fait craindre un retour accéléré vers l’autoritarisme et soulève de sérieuses questions sur l’avenir des libertés fondamentales dans un pays que l’on croyait tourné vers une ère post-répressive.

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