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La ministre de la Transition énergétique et du Développement durable, Leila Benali, a annoncé l’achèvement de toutes les études de faisabilité et d’ingénierie initiale concernant le gigantesque projet de gazoduc reliant le Nigeria au Maroc, sur une distance d’environ 5660 kilomètres, ce qui en ferait le plus long gazoduc au monde.
Ce projet ambitieux, dont le point de départ sera la ville de Dakhla au sud du Maroc, bénéficiera d’un appui technique du groupe chinois Jingye, chargé de fournir les tuyaux en acier nécessaires. Son financement est assuré par la Banque islamique de développement, le Fonds de l’OPEP, les Émirats arabes unis ainsi que la Banque européenne d’investissement.
Le tracé du gazoduc passera sous l’océan Atlantique et traversera quinze pays africains, renforçant ainsi la coopération régionale et reliant les ressources gazières africaines aux marchés européens. Le projet permettra également d’approvisionner les îles Canaries en gaz naturel et en hydrogène vert. Il sera connecté à la ville de Nador, où le Maroc prévoit de construire une île industrielle destinée à l’exportation d’énergie vers l’Espagne.
Par ce mégaprojet, le Maroc consolide son rôle en tant que plateforme énergétique stratégique entre l’Afrique, l’Europe et l’océan Atlantique, tout en offrant à l’Europe une alternative durable pour réduire sa dépendance au gaz russe dans un contexte géopolitique tendu.
Il est à noter que l’Union européenne avait qualifié le Maroc de « partenaire fiable dans les domaines de l’énergie et de la sécurité » en Afrique du Nord, dans un rapport officiel datant de 2022, témoignant de la confiance internationale dans les initiatives marocaines ambitieuses.