Le ministre de la Justice, Abdellatif Ouahbi, et le ministre gabonais de la Justice, Paul Marie Gondjout, ont signé, mercredi à Rabat, un protocole d’accord dans le domaine de la justice entre les deux pays.
Ce protocole d’accord vise à consolider la coopération bilatérale et à élargir son champ pour inclure des domaines techniques liés à l’administration judiciaire, à l’échange d’expérience, de savoir-faire et de bonnes pratiques, ainsi qu’à l’organisation de rencontres scientifiques pour profiter des avantages des systèmes judiciaires des deux pays.
Cet accord, qui rentre dans le cadre du renforcement des liens historiques et culturels entre le Royaume du Maroc et la République du Gabon, et dans la dynamique de soutien à l’intégration africaine, met également l’accent sur l’importance de la législation dans l’amélioration du niveau de l’administration judiciaire pour répondre aux évolutions économiques et sociales.
S’exprimant à l’issue de cette cérémonie, le ministre gabonais de la Justice a souligné que “le Maroc constitue un modèle en matière de réformes judiciaires”, relevant que la coopération dans ce domaine entre le Royaume et la République du Gabon représente “une opportunité en or pour développer notre système judiciaire”.
Il a mis en avant, à cette occasion, le “caractère séculaire et le développement soutenu des relations qu’entretiennent le Maroc et le Gabon “, exprimant la volonté de son pays de “consolider les échanges avec le Royaume pour le bien de nos deux peuples”.
“Le renforcement de la coopération bilatérale dans le domaine de la justice permettra de renforcer les capacités locales et d’élever le niveau de justice dans les deux pays vers de nouveaux horizons, ouvrant la voie à un avenir radieux marqué par la justice et la stabilité”, a affirmé M. Gondjout.
Ouahbi a, pour sa part, indiqué que la signature de ce protocole d’accord marque une étape cruciale dans l’histoire des relations bilatérales entre le Royaume du Maroc et la République du Gabon.
“Cet accord n’est pas seulement un document officiel, mais une concrétisation d’une vision commune visant à construire une justice forte et moderne, capable de relever les défis contemporains”, a souligné le ministre.
Il a assuré, à cet égard, que le renforcement de la coopération judiciaire entre les deux pays “aboutira à des résultats concrets qui contribueront à l’amélioration des systèmes de justice et à la consolidation de l’État de droit, renforçant ainsi notre position aux niveaux régional et international”.
L’accord paraphé encadre la coopération bilatérale et l’organise dans les domaines de l’organisation judiciaire et les procédures qui régissent le déroulement des litiges et des procès, et l’échange d’expériences dans le domaine de la gestion judiciaire visant à améliorer la performance du système judiciaire, notamment en ce qui concerne la transformation numérique de la justice.
Il porte également sur l’échange des nouvelles législations adoptées dans les deux pays, notamment celles liées à l’amélioration de l’administration judiciaire, ainsi que sur l’échange d’informations et d’expertises dans la formation des auxiliaires de justice et des professions légales et judiciaires, tant pour la formation initiale que continue. Il s’agit aussi de promouvoir l’échange d’études, d’informations et d’expertises dans le domaine des modes alternatifs de règlement des conflits tels que la conciliation, la médiation et l’arbitrage.