Trois jihadistes présumés, dont une femme qui a déclenché une ceinture d’explosifs, ont été tués dans des opérations des forces de sécurité dans les massifs montagneux du centre-ouest de la Tunisie, a annoncé vendredi le ministère de l’Intérieur.
La Garde nationale et des unités militaires ont effectué jeudi une « opération proactive » au mont Mghila, au cours de laquelle ils ont « éliminé le terroriste Hamdi Dhouib, membre de Jund al-Khilafa », un groupe affilié à l’organisation Etat islamique (EI).
Selon le communiqué du ministère de l’Intérieur, il s’agit d’un haut cadre de l’organisation, soupçonné d’être « impliqué dans de nombreuses opérations terroristes », et un fusil d’assaut a été saisi.
Par ailleurs, dans la même région de Kasserine, un couple de jihadistes présumés a été tué lors d’une autre opération au mont Selloum.
L’épouse, étrangère, a déclenché une ceinture d’explosifs, alors qu’elle tenait dans ses bras une petite fille, qui a été tuée sur le coup, a indiqué le ministère de l’Intérieur dans son communiqué. Une seconde fillette a été blessée.
Les massifs montagneux de cette région frontalière de l’Algérie sont considérés comme la principale base arrière du maquis jihadiste.
L’armée y pourchasse depuis 2012 des groupes armés, dont des éléments de la phalange Okba Ibn Nafaa, une branche locale d’Al-Qaïda au Maghreb islamique, et d’autres affiliés à l’EI.
Début février, quatre militaires tunisiens avaient péri dans l’explosion d’une mine lors d’une opération de ratissage près du Mont Mghila.
Après la révolution de 2011, la Tunisie a été confrontée à un essor de la mouvance jihadiste, en particulier dans les régions frontalières de l’Algérie et de la Libye.
La situation sécuritaire s’est largement améliorée ces dernières années, mais des attaques récurrentes continuent de cibler les forces de sécurité, et l’état d’urgence est toujours en vigueur depuis une série d’attentats meurtriers en 2015.