La Coalition du secteur privé pour les femmes entrepreneures africaines a vu le jour, mercredi à Marrakech, à l’initiative de l’African Women Leaders Network (AWLN) et en partenariat avec ONU-Femmes, en marge des Assemblées annuelles de la Banque mondiale (BM) et du Fonds monétaire international (FMI).
En lançant cette Coalition, l’AWLN ambitionne de mobiliser le soutien à l’entrepreneuriat féminin, notamment dans le secteur privé, qui constitue un pilier essentiel du développement socio-économique en Afrique.
Cette initiative vise notamment à renforcer la représentation de la femme et son accès à des postes de leadership dans le monde de l’entreprise, à favoriser l’autonomisation des femmes d’affaires, à promouvoir leurs entreprises, ainsi qu’à faciliter leur participation aux chaînes de valeur mondiales et leur accès aux marchés internationaux.
S’exprimant à cette occasion, la ministre de l’Économie et des Finances, Nadia Fettah, a souligné l’importance du rôle économique et social que peuvent jouer les femmes entrepreneures en Afrique, saluant cette initiative qui tend à fédérer les efforts des femmes africaines pour leur autonomisation économique et leur accès aux postes de leadership.
Mme Fettah a, dans ce sens, appelé à redoubler d’efforts et à oeuvrer ensemble pour doter les femmes des ressources et moyens nécessaires pour renforcer leur contribution au développement.
La ministre a, par ailleurs, passé en revue les efforts du Maroc visant à consolider l’autonomisation économique des femmes, rappelant qu’en exécution des Hautes Instructions de SM le Roi Mohammed VI, le Maroc a lancé plusieurs initiatives à cet effet.
Elle a soutenu que le Royaume est l’un des pays pionniers en matière d’institutionnalisation de l’approche genre à travers les politiques publiques qu’il mène en vue de réduire les disparités entre les sexes.
De son côté, la présidente de la Coalition, Nabila Freidji, a affirmé que le lancement de cette initiative à Marrakech revêt une symbolique particulière parce que c’est la première fois que les Assemblées annuelles de la BM et du FMI se déroulent au Maroc qui, grâce à la vision éclairée de SM le Roi, connaît des progrès notables dans le domaine de la promotion des droits des femmes.
Mme Freidji, également ambassadeur du Maroc en Norvège et en Islande, a précisé que la Coalition du secteur privé pour les femmes entrepreneures africaines n’est pas une simple initiative, mais un engagement des femmes africaines au service du progrès et de la croissance de leur continent.
Cette Coalition, a-t-elle poursuivi, est un appel à l’action et à la prise de mesures pour consolider l’engagement du secteur privé et des institutions internationales en faveur de la promotion de l’entrepreneuriat féminin en Afrique, relevant que l’objectif réside principalement dans l’appui aux femmes pour qu’elles puissent accéder à des secteurs importants tels que la technologie, l’industrie et l’énergie.
Il s’agit également d’encourager les femmes entrepreneures de différents pays à donner un nouvel élan à la coopération et à nouer des partenariats, à même de leur faciliter l’accès aux marchés internationaux, a-t-elle dit.
En travaillant ensemble, “nous serons en mesure d’aider les femmes à faire montre de leur plein potentiel et d’éliminer les obstacles qui les empêchent de réaliser la croissance et la prospérité pour tous”, a-t-elle précisé.
Pour sa part, l’Envoyée spéciale de la présidente de la Commission de l’Union Africaine, Bineta Diop, s’est félicitée du lancement de cette Coalition en marge des Assemblées annuelles de la BM et du FMI.
Mme Diop, également co-organisateur à l’AWLN, a indiqué que cette Coalition constitue une plateforme qui vise à permettre aux femmes leaders et entrepreneures de promouvoir leur accès aux postes de leadership et d’assister les femmes désirant créer leurs propres entreprises.
La cérémonie de lancement de la Coalition du secteur privé pour les femmes entrepreneures africaines s’est déroulée en présence d’un parterre de femmes entrepreneures du Continent, qui ont tenu à partager leurs “success-stories” et à présenter des propositions et des solutions pour relever les défis qui entravent l’accès des femmes africaines aux postes de leadership et la création de leurs propres entreprises.
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