Cinquante journalistes ont été tués en 2020 à travers le monde dans le cadre de leur profession, selon un rapport de Reporters Sans Frontières (RSF) publié mardi.
Ce chiffre, pratiquement stable par rapport à 2019 (53 journalistes tués), malgré la réduction du nombre des reportages du fait de la pandémie de Covid-19, porte à 937 le nombre de journalistes tués en 10 ans, constate l’association, qui a réalisé son décompte entre le 1er janvier et le 15 décembre 2020.
En 2020, 42 journalistes ont été assassinés ou sciemment visés en raison de leur profession tandis que huit autres ont été tués dans l’exercice de leurs fonctions, indique RSF, qui fait état de 400 journalistes emprisonnés durant l’année qui s’achève.
L’organisation de défense de la presse constate, par ailleurs, une réduction du « nombre de journalistes tués sur les terrains de guerre », mais de plus en plus d’assassinats dans des pays dits en paix.
En 2016, 58% des journalistes tués l’étaient dans des zones de conflit contre 32% cette année. En 2020, 34 journalistes ont été tués dans des pays en paix, soit 68% des reporters tués, souligne RSF.
Le Mexique détient le statut de pays le plus dangereux pour les journalistes: huit d’entre eux y ont été tués cette année. Il est suivi de l’Irak (6), l’Afghanistan (5), le Pakistan (4) et l’Inde (4).