Il y a un grand manque de ressources gouvernementales pour faire face aux nombreux problèmes socio-économiques auxquels l’Afrique du Sud est actuellement confronté, a indiqué le Président Cyril Ramaphosa.
S’exprimant lors d’une réunion à Johannesburg des dirigeants du Congrès national africain (ANC au pouvoir) pour examiner la crise énergétique, l’état des entreprises publiques et de l’économie nationale, Ramaphosa a brossé un tableau sombre des conditions socio-économiques du pays au milieu d’un taux de chômage élevé, d’une mauvaise prestation de services liée à l’effondrement imminent de plusieurs municipalités, de la hausse du coût de la vie et d’une croissance économique stagnante.
« L’ampleur des défis qui nous attendent est énorme. Nous ne pouvons pas faire tout ce qui doit être fait en même temps», a-t-il dit, notant que la résolution de la crise énergétique croissante du pays restait une priorité absolue, car les délestages continuaient de saper la croissance économique.
Assurant qu’il n’était pas prévu de démanteler toutes les centrales électriques au charbon du pays, le chef de l’Etat qui est également président de l’ANC a précisé que les centrales électriques de Medupi et de Kusile contribuent à au moins 80 % de l’énergie du pays, mais la panne continue des unités de ces centrales a laissé les résidents et les entreprises dans le noir.
La réunion de deux jours du parti a suivi une réunion des membres nouvellement élus du Comité exécutif national (NEC), ainsi que l’élection des membres du Comité national de travail du parti.
Ces derniers mois, le parti au pouvoir est l’objet de critiques acerbes de la part de la société civile, d’ONG et des partis politiques d’opposition qui reprochent à l’ANC son incapacité à résoudre la crise de l’électricité qui fait rage dans le pays.
La fédération syndicale Cosatu a déclaré, à cet égard, que l’économie du pays était « épuisée » et que les consommateurs ne pouvaient pas se permettre deux ans de délestages électriques. «Le plan de la compagnie publique d’électricité Eskom pour un délestage continu pendant deux ans sera une calamité totale « , note la Fédération.
Elle a ajouté que l’économie du pays avait encore du mal à sortir d’une récession plus profonde, d’une pandémie mondiale dévastatrice, des troubles de juillet 2021 et des inondations dévastatrices d’avril dernier.
Aldar : LA MAP