La capture de l’État par le gouvernement du Congrès National Africain (ANC), parti au pouvoir en Afrique du Sud, est à blâmer pour les délestages électriques qui plongent actuellement le pays dans le noir, a indiqué mercredi le Secrétaire général du parti, Fikile Mbalula.
«Le parti au pouvoir avait toujours eu un plan de sécurité énergétique, mais il avait été interrompu par des années de corruption politique systémique», a déclaré Mbalula à la presse lors de la présentation des résultats de la réunion du Comité exécutif national de l’ANC.
Il a expliqué que les problèmes ont commencé quand il y a eu la capture de l’État. «Des plans existent, mais la capture de l’État sous notre gouvernement nous a amenés là où nous en sommes», a-t-il déploré.
Selon Mbalula, le pays a besoin d’un mécanisme holistique pour redéfinir les priorités des fonds non dépensés et faire face à la crise du délestage, arguant que des milliards de rands alloués aux départements et aux municipalités ne sont pas dépensés et devraient être transférés à la compagnie publique Eskom qui est embourbée dans la dette.
«Il y avait consensus sur le fait que davantage de ressources financières étaient nécessaires pour qu’«Eskom» puisse mieux faire face à la crise énergétique», a-t-il dit, expliquant que le financement redéfini devrait servir à assurer le service de la dette publique d’électricité, la protection des infrastructures, l’entretien, la modernisation et l’expansion des centrales électriques et leur capacité à ajouter les mégawatts requis au réseau, entre autres.
Le responsable a, à cet égard, souligné que l’appel de l’ANC à déclarer un état de catastrophe pour faire face à la crise de l’électricité était basé sur les leçons tirées de la pandémie de Covid-19.
«Un état de catastrophe nous aidera à avancer rapidement dans l’objectif de résoudre les problèmes d’approvisionnement plus rapidement et mobiliser les ressources là où elles sont nécessaires, en particulier en ce qui concerne la maintenance», note-t-il.
ALdar : LA MAP