Le Maroc a lancé un vaste programme de développement et de professionnalisation du football féminin, avec pour ambition de faire du Royaume un « exemple » pour l’Afrique, écrit, lundi, le magazine panafricain “Jeune Afrique”.
La Fédération royale marocaine de football (FRMF), qui s’est mise en tête de faire du pays une des places fortes du football africain, consacre d’importants moyens au football féminin, indique Jeune Afrique dans un article sur son site Internet consacré aux efforts du Maroc pour le développement du football féminin.
Jeune Afrique met l’accent sur les réalisations du Maroc, dont l’organisation de la CAN féminine 2022 et en 2024, l’exploit des FAR de Rabat, qui ont terminé à la troisième place de la première édition de la Ligue des champions féminine de la CAF, et la qualification de la sélection des moins de 17 ans pour la Coupe du monde 2023 qui aura lieu en Inde, faisant observer que le Royaume s’est aussi doté d’un championnat féminin professionnel (Division 1 et Division 2) en 2021, un an après le lancement du plan Marshall destiné à promouvoir et à développer le football féminin.
‘’En 2013, lors d’un discours à Skhirat, Sa Majesté le Roi Mohammed VI avait déclaré que le sport devait constituer un des leviers de développement pour la jeunesse marocaine. Le président de la FRMF (Faouzi Lekjaâ) a donc décidé de mettre en application ce plan Marshall, avec des objectifs bien précis’’, explique Omar Khyari, conseiller de M. Lekjaâ, cité dans l’article.
Jusqu’à ce changement de politique, explique-t-on, “le football féminin marocain était exclusivement amateur”, mais après la création du championnat en 2008, plusieurs clubs féminins ont vu le jour et désormais, la D1 et la D2 sont professionnelles et régies par la Ligue Nationale de Football Féminin (LNFF) et la fédération, qui a multiplié par dix le budget annuel alloué au football féminin (hors sélections nationales), qui atteint désormais 6 millions d’euros par an, rappelle-t-on, ajoutant que la fédération s’est fixé pour objectif d’atteindre les 90.000 licenciées à l’horizon 2024, et à ce jour, un peu plus de 10.000 Marocaines seraient détentrices d’une licence.
Jeune Afrique relève également que le développement du football au Maroc attire également des joueuses venues d’Afrique subsaharienne, notant que le championnat marocain est devenu un tremplin pour les meilleures joueuses locales et étrangères vers les championnats européens.
Et d’ajouter qu’afin d’atteindre cet objectif, la FRMF multiplie les initiatives pour que le football féminin se développe dans tout le pays. Avec la LNFF, l’instance mène une campagne de communication active, tout en mettant en place plusieurs initiatives, comme ces journées de découverte organisées dans les écoles, y compris dans les zones les plus reculées du royaume.
Ces initiatives commencent à porter leurs fruits, précise le magazine panafricain, relevant que la pratique du football peut déboucher, à terme, sur l’exercice d’une profession désormais rémunérée, permettant de bénéficier d’une sécurité sociale et des autres avantages liés au salariat.
Aujourd’hui, l’intérêt pour le football féminin au Maroc est croissant. Les matches de la CAN ont attiré un nombre assez conséquent de supporteurs et le brillant parcours de la sélection marocaine, vice-championne d’Afrique en 2022 et qualifiée pour la Coupe du monde 2023 en Australie et en Nouvelle-Zélande (20 juillet-20 août) pourrait contribuer à le rendre plus attractif, précise-t-on.
Cela pourrait, à terme, se répercuter sur l’affluence lors des matches de championnat, dont certains sont retransmis par la télévision nationale, soutient-on.
Aldar : LA MAP