La résolution du Parlement européen (PE) contre le Maroc est une transgression de ses compétences et ses prérogatives et une atteinte à la liberté et la souveraineté des institutions judiciaires marocaines, a souligné le professeur des sciences politiques à l’Université Abdelmalek Essaâdi de Tétouan, Ahmed Dardari.
« Cette résolution a sapé les fondements de la confiance, du partenariat, de la coopération et du respect mutuel entre le PE et son homologue marocain », a affirmé M. Derdari, coordinateur du master de la gestion stratégique des politiques publiques à la Faculté des sciences juridiques, économiques et sociales de Tétouan, estimant que cette démarche imprudente « a détruit les acquis positifs et les mécanismes de coopération et d’action commune établis entre les deux parties pendant des décennies ».
Après avoir relevé que cette résolution révèle l’hypocrisie qui prévaut dans le chauvinisme européen envers les pays du Sud, l’universitaire a assuré que la résolution du PE est « une violation du droit marocain, du droit international et des accords internationaux qui interdisent l’ingérence dans les affaires intérieures des pays, notamment dans la souveraineté judiciaire, à travers l’exploitation des dossiers des droits de l’Homme.
M. Derdari a noté que cette « résolution rejetée et discréditée est un exemple de politisation de la culture des droits de l’Homme et de son exploitation pour faire du chantage au Maroc, qui a choisi volontairement de changer ses partenaires stratégiques », soulignant que « certains œuvrent à saper le processus de réforme dans lequel le Maroc s’est engagé et à perturber ses relations extérieures et ses nouveaux partenariats solides, notamment avec les Etats-Unis et Israël ».
L’académicien a fait savoir que cette résolution est la preuve que « l’Europe, à travers le PE, contredit les intérêts du Maroc, et cherche à tromper l’opinion publique internationale et à viser une institution marocaine souveraine, sur la base des rapports d’organisations internationales manipulées par des parties radicales ».
« Le Maroc d’aujourd’hui n’est pas le Maroc d’hier. Aujourd’hui, le Maroc rejette catégoriquement la double position, le diktat de décisions et l’ingérence dans ses affaires intérieures », a-t-il insisté, ajoutant: « l’Europe doit abandonner cette mauvaise approche et s’engager dans une autre, basée sur la realpolitik et une relation gagnant-gagnant ».
Il a conclu que la décision du Parlement marocain, prise par ses deux chambres et adoptée par la majorité et l’opposition, de reconsidérer ses relations avec le PE et de les soumettre à une réévaluation globale est « une décision juste qui reflète clairement la nouvelle doctrine du Maroc en matière d’établissement de relations mutuellement bénéfiques, basées sur la concertation, la coopération et la coordination avec tous les partenaires ».
ALdar : LA MAP