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M. Lahlimi : Le rattrapage des séquelles des crises, « un enjeu majeur » pour l’avenir de l’économie nationale

Le Haut-Commissaire au Plan, Ahmed Lahlimi Alami, a affirmé, jeudi à Rabat, que le rattrapage des séquelles des crises constitue « un enjeu majeur » pour l’avenir de l’économie nationale. « Les chocs subis par notre économie au cours des trois dernières années, et malgré sa résilience relative, nous laissent des dégâts plus durables sur les ressources économiques et sur le capital productif et humain », a indiqué M. Lahlimi dans une allocution de présentation du Budget Économique Prévisionnel 2023, lue en son nom par le secrétaire général du Haut-Commissariat au Plan (HCP), Ayachi Khellaf.

En 2022, les pertes avoisinent 22.000 emplois dans le sillage de la crise sanitaire de Covid-19 et s’est établie à -1,3 points au niveau de la dynamique de croissance du stock de capital, a-t-il précisé.

L’année 2023, a-t-il poursuivi, se solderait sur un retour de la croissance vers un sentier d’évolution « moins soutenu » comparativement à la période d’avant crise, avec « des faibles gains » sur les déséquilibres macroéconomiques et des risques de renforcement de la cherté de l’argent.

De même, il a relevé que l’accentuation des menaces sur le développement de la rentabilité des entreprises renforce le risque d’un affaiblissement plus prononcé de la productivité et de la croissance potentielle, dans un contexte de cherté du financement.

Il a également souligné que le taux de croissance potentielle avait connu une réduction progressive, passant de près de +4,8% en moyenne annuelle en 2000-2009 à près de 3,4% en 2010-2019.

« L’effort d’investissement, orienté à la baisse et dont le rendement, mesuré par l’ICOR (ratio rentabilité des investissements), ayant été en détérioration au cours de la dernière décennie 2010-2019 à 9,2, ne permettrait pas de récupérer les pertes de points de croissance ni de postes d’emplois enregistrés au cours des trois dernières années », a-t-il dit. Regagner les niveaux réalisés d’avant la crise du Covid en termes de lutte contre la pauvreté et les inégalités sociales serait également « plus lent », a-t-il encore noté.

 

 

Aldar : LA MAP

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