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M. Akhannouch: la mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh requiert la mobilisation des ressources financières nécessaires

La mise en œuvre du caractère officiel de l’amazigh demeure tributaire de la mobilisation des ressources financières nécessaires pour la réalisation d’une telle ambition, a affirmé mardi à Khémisset le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch.

S’exprimant lors de la cérémonie de lancement des projets de renforcement de l’utilisation de la langue amazighe dans les administrations publiques, M. Akhannouch a souligné que « la volonté politique d’aller de l’avant dans l’activation de ce chantier serait insuffisante sans mobilisation des ressources financières à même de traduire cette ambition dans les faits ».

Il a rappelé à cet égard que l’exécutif a consacré à cet effet près de 200 millions de DH au cours de l’exercice 2022 ainsi que 300 millions au titre de la Loi de finances 2023, un montant qui sera porté à 1 milliard de DH à l’horizon 2025.

Ces efforts, a-t-il dit, ont permis d’entamer la mise en œuvre de la feuille de route relative à ce chantier, qui prévoit 25 mesures portant sur des axes liés à l’administration, les services publics, l’enseignement, la justice, la culture et les médias audiovisuels. Parmi les mesures qui ont déjà vu le jour, M. Akhannouch a cité l’affectation d’agents chargés de l’accueil et d’orientation des usagers amazighophones (Tachalhet, Tamazight et Tarifet), la facilitation de l’accès aux tribunaux et établissements de soins de santé primaire ainsi qu’aux structures relevant du ministère de la Culture, de la communication et de la jeunesse.

Le président du gouvernement a également cité l’affectation d’agents en charge de l’accueil téléphonique en langue amazighe, répartis sur plusieurs centres relevant de certains départements et établissements publics qui connaissent une grande affluence des usagers, dans la perspective de généraliser cette expérience.

L’accent est également mis sur l’appui aux activités à caractère amazigh et expositions artistiques axées sur la valorisation du patrimoine amazigh, sans oublier l’intégration de l’utilisation de cette langue au niveau des sièges des administrations, des panneaux de circulation, des moyens de transport et des sites électroniques, a-t-il poursuivi.

Il a en outre rappelé la tenue d’une série de réunions de concertation avec des acteurs amazighs dans le cadre de l’approche participative, lesquelles réunions ont débouché sur plusieurs propositions qui sont actuellement en cours de mise en œuvre.

La reconnaissance de la langue amazighe ne peut se limiter aux droits culturels et linguistiques, mais doit aussi englober la contribution aux efforts visant à rattraper le déficit en développement économique et social.

 

ALdar : LA MAP

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