Avec au total huit exploitations ostréicoles sur la lagune, Dakhla est aujourd’hui le premier site de production d’huîtres du Royaume, détrônant ainsi Oualidia, ville pionnière d’élevage d’ostréidés du Maroc, écrit, vendredi, le magazine panafricain « Jeune Afrique ».
Grâce à l’expansion de l’ostréiculture à Dakhla, entre mer et désert, les huîtres ont conquis le palais des Marocains, souligne « Jeune Afrique » dans un article mis en ligne, notant que les huîtres font désormais partie intégrante du terroir local.
« À Dakhla, en neuf mois, on a des huîtres », relève Pascale Lorcy, ostréicultrice de formation et éleveuse d’huîtres. A Etel en France, comme sur tout le littoral européen, il faut deux ans et demi, voire trois ans, avant que n’apparaissent les premières têtes de lot, explique-t-elle.
Ce phénomène, précise-t-on, s’explique par des eaux riches en phytoplancton, matière nourricière des huîtres qui favorise leur croissance.
La lagune de Dakhla, détaille la spécialiste, est très poissonneuse grâce à sa nappe phréatique préhistorique, ajoutant que l’eau est aussi un peu soufreuse et la température ne varie pas énormément, de 5°C à 6°C au maximum, ce qui fait que l’on a constamment une eau comprise entre 17°C et 23°C.
Au-dessous de 15°C et au-dessus de 22°C, l’huître s’arrête de grandir, explique Mme Lorcy, qui a décelé en 2001 le potentiel de la baie de Dakhla en matière de conchyliculture, relevant que tous ces facteurs participent au bon développement de l’élevage.
« Ici, nulle trace ou presque d’industrialisation », note de son côté Mohamed Anfdouak, chef de chantier dans le domaine de la ostréicultrice française, précisant que pour l’heure, l’activité est préservée de toute nuisance pour l’environnement, ce qui vaut à la zone d’être classée A, soit en bon état écologique au regard des quatre classifications des eaux territoriales à but aquacole.
« Jeune Afrique » fait état, par ailleurs, du fort engouement des habitants de la ville ainsi que de ses visiteurs marocains et étrangers pour les huîtres « fermes, charnues, creuses, iodées, avec beaucoup de caractère et une belle longueur en bouche… », produite dans la lagune de Dakhla.
Aldar : LA MAP