
ALDAR/ Sara El Wekili
Le partenariat maroco-golféen poursuit son essor avec une constance remarquable, préservant son caractère singulier et son statut de l’une des relations politiques arabes les plus cohérentes et les plus alignées sur le plan stratégique. Au fil des décennies, les liens entre les deux parties se sont imposés non comme un simple échange d’intérêts ou une coordination conjoncturelle, mais comme une relation fondée sur une confiance réciproque, une vision stratégique partagée et une solidité de positions illustrée par la profondeur des liens unissant Sa Majesté le Roi Mohammed VI, que Dieu L’assiste, aux dirigeants des pays du Conseil de coopération du Golfe (CCG).
Depuis l’invitation adressée, le 11 mai 2011, par le Conseil suprême du CCG pour intégrer le Maroc dans l’espace golféen, il était déjà clair que la place du Royaume au sein de cet ensemble arabe n’avait rien de circonstanciel. Ce geste constituait une reconnaissance explicite du rôle déterminant du Maroc dans la consolidation de la sécurité régionale, tout en confirmant la fiabilité et la vision diplomatique affirmée de Rabat.
Cette dynamique n’est pas le fruit du hasard, mais celui d’un processus historique consolidé par le discours royal prononcé lors du Sommet Maroc-Golfe à Riyad le 20 avril 2016. Le Souverain y insistait sur la maturité atteinte par cette relation, appelant à la modernisation des mécanismes de coordination et à l’élargissement du partenariat à sa pleine dimension stratégique. À partir de cet instant, il était évident que les deux parties s’orientaient vers une relation plus globale, fondée sur l’engagement, l’efficacité et l’harmonisation des positions face aux défis communs.
Le Sommet de Riyad a d’ailleurs marqué un tournant majeur : un consensus clair des pays du Golfe y fut réaffirmé, considérant que la question du Sahara marocain n’était pas une affaire strictement marocaine, mais une cause pleinement adoptée par l’ensemble du CCG. Les dirigeants du Golfe ont renouvelé leur soutien explicite à l’intégrité territoriale du Royaume et à l’Initiative marocaine d’autonomie, reconnue comme l’approche sérieuse, crédible et réaliste pour clore définitivement ce conflit artificiel. Toute tentative visant à porter atteinte à la sécurité ou à la stabilité du Maroc y fut fermement rejetée.
Ce positionnement unanime portait un message limpide : la sécurité du Maroc est indissociable de celle du Golfe, et la convergence stratégique entre les deux blocs ne relève pas d’un simple rapprochement politique, mais d’un socle destiné à bâtir une alliance défensive et stratégique à long terme.
Cette orientation s’est confirmée lors du 45ᵉ Sommet du CCG, tenu au Koweït le 1ᵉʳ décembre 2024. Le communiqué final soulignait de nouveau la solidité du partenariat avec le Maroc, la nécessité d’activer le plan d’action commun, et réitérait l’appui total à la marocanité du Sahara. Il rejetait toute tentative visant la stabilité du Royaume et saluait la résolution 2756 du Conseil de sécurité, adoptée le 31 octobre 2024, perçue comme un succès diplomatique renforçant davantage la reconnaissance internationale de la proposition marocaine comme unique solution réaliste, sérieuse et définitive au conflit.
L’ensemble de ces étapes atteste que les relations maroco-golféennes dépassent largement le cadre d’une coopération circonstancielle. Elles s’inscrivent dans une vision stratégique globale, en constante évolution, guidée par des intérêts convergents et une lecture lucide des mutations régionales. Au cœur de cette vision, le soutien inébranlable du Golfe à la marocanité du Sahara constitue l’un des symboles les plus forts de la profondeur de cette alliance : une alliance fondée sur la souveraineté, la stabilité et la communauté de destin arabe.




