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Ould Errachid: Le Maroc adopte une politique intégrée faisant du renforcement des capacités africaines un axe stratégique

Ould Errachid: Le Maroc adopte une politique intégrée faisant du renforcement des capacités africaines un axe stratégique

 Le Maroc a adopté, sous la Sage Conduite de Sa Majesté le Roi Mohammed VI, une politique intégrée faisant du renforcement des capacités africaines un axe stratégique, à travers notamment le soutien aux initiatives régionales et aux projets économiques et sociaux favorisant l’intégration et ouvrant de nouvelles perspectives à la coopération Sud-Sud, a indiqué, vendredi à Laâyoune, le Président de la Chambre des Conseillers, Mohamed Ould Errachid.

Dans une allocution à l’ouverture des travaux de la 10e Assemblée générale du Réseau des parlementaires africains pour l’évaluation du développement (APNODE), M. Ould Errachid a souligné que la promotion de la coopération parlementaire africaine en matière d’évaluation du développement est au cœur de l’approche adoptée par le Royaume dans ses relations avec le Continent. Une approche qui repose sur le renforcement de l’action conjointe et l’établissement d’un partenariat fondé sur le bénéfice mutuel et le respect des priorités nationales, a-t-il fait observer.

Et d’ajouter que “dans le prolongement de l’orientation africaine du Royaume, la tenue de cette Assemblée générale au Maroc, et plus précisément dans la ville de Laâyoune, revêt une importance particulière, en ce sens que le débat sur l’évaluation du développement trouve une expression pratique et concrète dans ces régions, qui constituent un modèle éloquent des résultats que peuvent produire des politiques de développement fondées sur une vision stratégique et appuyées par des outils de suivi et d’évaluation précis”, a-t-il soutenu.

Aussi, il a relevé que les grands projets structurants en cours dans les villes du Sud du Royaume, tels que le réseau diversifié de ports, notamment le Port atlantique de Dakhla et le nouveau port phosphatier à Laâyoune, ainsi que les grands axes routiers comme la voie express Tiznit-Dakhla, les projets d’énergies renouvelables, les projets d’hydrogène vert et les projets de dessalement d’eau de mer à grande échelle, renforcent la position de ces provinces et ouvrent de larges perspectives de développement durable.

Ce dynamisme est renforcé davantage par les initiatives stratégiques lancées par Sa Majesté le Roi Mohammed VI, telles que l’Initiative Royale pour l’Afrique Atlantique et le projet du gazoduc Afrique-Atlantique, des projets qui incarnent non seulement des investissements structurels, mais aussi une vision globale du développement en tant que projet africain partagé, fondé sur une évaluation continue et reliant l’impact local à la dimension continentale, a dit M. Ould Errachid.

Selon lui, l’instauration d’une culture de l’évaluation sur le continent africain est devenue une nécessité urgente pour le développement, compte tenu du creusement des inégalités, des défis persistants liés à la réalisation des Objectifs de développement durable (ODD) et de l’impératif d’une meilleure gestion des ressources, privilégiant la rationalisation des dépenses et l’orientation des efforts vers les initiatives les plus efficaces et les plus impactantes, tout en insistant sur le fait que ce besoin est renforcé par les aspirations exprimées par les pays du continent à travers leurs différents systèmes de planification et de développement.

En effet, l’évaluation ne se limite plus à la mesure des résultats ou au suivi des indicateurs de mise en œuvre, mais englobe désormais l’examen de la faisabilité des politiques, leur adéquation aux priorités nationales et aux besoins des citoyens, la vérification de la cohérence des choix, de l’efficacité des interventions et de l’efficience de l’utilisation des ressources, ainsi que l’évaluation de leur impact réel et de la durabilité de leurs résultats, a-t-il indiqué.

Dans ce contexte, le président de la Chambre des Conseillers a exprimé l’espoir que ce conclave puisse jeter les bases d’une culture de l’évaluation parlementaire, fondée sur trois piliers interdépendants reflétant les dimensions législative, réglementaire et sociétale de l’évaluation.

Et d’expliquer que le premier pilier est relatif à l’institutionnalisation de la fonction d’évaluation, car sa mise en œuvre optimale requiert la mise en place d’un cadre législatif avancé et le développement d’un système juridique qui encourage l’évaluation et consacre les meilleures pratiques en matière d’élaboration de politiques fondées sur des données probantes.

Concernant le deuxième pilier, M. Ould Errachid a indiqué qu’il englobe la dimension réglementaire et le renforcement des capacités, soulignant que l’intégration de l’évaluation comme composante institutionnelle exige la création d’unités parlementaires spécialisées, dotées d’un personnel qualifié et des moyens nécessaires pour garantir leur indépendance scientifique et méthodologique, et opérant selon des normes et des références claires, conformes aux pratiques internationales.

Quant au troisième pilier, il consiste à faire de l’évaluation un espace partagé, ouvert à tous les segments de la société. L’évaluation parlementaire ne peut demeurer une pratique fermée au sein des institutions, mais doit plutôt tirer parti de l’expertise de la société civile, des universités et des différentes parties prenantes, afin d’amplifier son impact et de relier ses résultats aux réalités vécues et aux besoins concrets des citoyens.

Les travaux de la 10e Assemblée générale de l’APNODE se sont ouverts, vendredi à Laâyoune, avec la participation de ministres, de parlementaires, d’experts, de représentants institutionnels, de la société civile et de partenaires du développement venus de plusieurs pays africains.

Cette rencontre s’inscrit dans un contexte continental marqué par l’importance croissante de l’évaluation des politiques publiques en tant que levier stratégique de gouvernance, de transparence et d’optimisation de l’action publique.

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