
ALDAR/ Meryem Hafiani
À défaut de solutions, le régime algérien s’est trouvé un exutoire : le Maroc. Faute d’oxygène politique, il brandit une propagande de plus en plus agressive, mobilisant chaînes publiques et armées numériques pour nourrir une croisade imaginaire. Derrière les slogans tonitruants – empêcher la Coupe d’Afrique des Nations 2025 à Rabat, faire tomber ce qu’ils appellent le “Makhzen” – se cache une réalité simple : l’Algérie, incapable de répondre à ses propres défis, tente de détourner l’attention par la fabrication d’un ennemi extérieur.
Cette stratégie n’a rien d’original : elle illustre le désarroi d’un pouvoir en panne de légitimité, qui, après avoir échoué sur tous les plans diplomatiques et régionaux, recycle le vieux mythe du séparatisme. Pourtant, l’affaire est close : l’intégrité territoriale du Maroc est actée, reconnue et surtout portée par l’unité d’un peuple qui refuse toute remise en cause de son territoire.
Quant à la CAN 2025, la jalousie saute aux yeux. Le Maroc a su démontrer, sous l’œil de la CAF et de la FIFA, sa capacité à organiser des événements d’envergure mondiale. L’Algérie, elle, peine à garantir sa stabilité intérieure et s’enfonce dans un immobilisme qui étrangle sa jeunesse et son économie, toujours prisonnière de la rente pétrolière et gazière.
En vérité, derrière le rideau de fumée médiatique se cachent la peur du retour du Hirak, le verrouillage du champ politique et l’angoisse d’un régime qui sait son peuple en quête d’alternatives. Exporter ses problèmes vers le Maroc ne changera rien : Rabat poursuit sa trajectoire ascendante, pendant qu’El-Mouradia s’épuise dans la fabrication d’une guerre fantasmée qui trahit plus qu’elle ne cache la faillite d’un système.