Le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne à l’aube d’une nouvelle phase plus réaliste et plus efficace

ALDAR/ Iman Alaoui
Le ministre des Affaires étrangères, de la Coopération africaine et des Marocains résidant à l’étranger, Nasser Bourita, a tenu à Rabat une rencontre avec la commissaire européenne chargée de la Méditerranée, Dubravka Šuica, dans le cadre de la préparation de la réunion de haut niveau sur l’avenir des relations euro-méditerranéennes.
Cette rencontre n’avait rien de protocolaire : elle a incarné une volonté commune de redéfinir les priorités de la coopération entre les deux parties, en tenant compte des défis actuels et des intérêts partagés. Les deux responsables ont souligné que le partenariat entre le Maroc et l’Union européenne ne se limite pas à une relation traditionnelle, mais constitue un pilier essentiel pour la stabilité des deux rives de la Méditerranée, notamment sur les questions liées à la migration, au développement économique et à la sécurité régionale.
Dubravka Šuica a qualifié le Maroc de partenaire fiable, affirmant que l’Union européenne considère Rabat comme un pont stratégique reliant l’Afrique du Nord au sud de l’Europe. De son côté, Bourita a insisté sur la nécessité de passer des paroles aux actes, estimant que la prochaine étape exige des initiatives concrètes qui reflètent l’engagement réel de l’Union européenne envers le Royaume.
Les discussions n’ont pas éludé les dossiers sensibles, au premier rang desquels la question du Sahara. Le Maroc réaffirme que toute coopération ne peut ignorer son intégrité territoriale et sa souveraineté nationale, plaçant ainsi l’Union européenne devant un véritable test pour traduire ses positions positives en actions tangibles.
Par ailleurs, des thèmes majeurs tels que la transition énergétique, la lutte contre le changement climatique, le renforcement des infrastructures et la digitalisation ont été abordés. Les deux parties estiment que ces dossiers recèlent d’immenses opportunités de développement partagé, à condition qu’ils soient accompagnés d’une vision claire et de mécanismes de mise en œuvre efficaces.
La rencontre de Rabat apparaît ainsi comme une étape fondatrice vers le lancement d’une nouvelle phase des relations euro-méditerranéennes. La réunion de haut niveau attendue devrait aboutir à des projets concrets portant sur l’énergie, la migration et la coopération culturelle, faisant du partenariat maroco-européen un modèle régional capable de relever les défis de l’avenir.