
ALDAR/ Iman Alaoui
Du 1er au 3 septembre, le Centre culturel chinois de Rabat ouvre ses portes au public pour une exposition photographique mettant en lumière « la contribution de la Chine à la victoire mondiale contre le fascisme ». Cet événement culturel vise à raviver la mémoire collective autour de l’une des périodes les plus sombres de l’histoire de l’humanité, au cours de laquelle la Chine a joué un rôle central dans la résistance à l’agression japonaise dès 1937, ce que l’on a ensuite qualifié de premier front oriental de la Seconde Guerre mondiale.
Pendant huit années de lutte acharnée, la Chine a subi des pertes humaines et économiques immenses. Les estimations évoquent plus de 35 millions de morts et des destructions matérielles se chiffrant en centaines de milliards de dollars. Ces sacrifices ont eu un impact décisif sur l’affaiblissement de l’armée japonaise, qui perdit environ un million et demi de soldats sur le front chinois, contribuant ainsi de manière significative à l’accélération de la fin de la guerre mondiale.
L’exposition organisée au Centre culturel chinois de Rabat va bien au-delà d’un simple retour visuel sur des faits historiques. Elle rappelle aux jeunes générations que la paix n’a jamais été un acquis gratuit, mais le fruit de sacrifices immenses consentis par des millions d’hommes et de femmes. Elle reflète également la volonté de la Chine de renforcer la compréhension culturelle avec le Maroc, partenaire stratégique avec lequel elle développe une coopération croissante dans de nombreux domaines. Les photographies exposées racontent autant des histoires humaines que des épisodes militaires, dévoilant des visages de résistants, des quartiers dévastés et des scènes de résilience populaire nourrie par une foi inébranlable en la liberté malgré les souffrances de la guerre.
Organiser une telle exposition dans la capitale marocaine constitue une occasion de méditer sur les leçons de l’histoire et de raviver les valeurs de solidarité humaine qui unissent les peuples face aux grands défis. C’est aussi un rappel que la préservation de la paix est une responsabilité partagée, et que la mémoire du passé demeure le chemin le plus sûr pour construire un avenir plus juste et plus stable.