
ALDAR / Meryem Hafiani
Dans un entretien accordé au quotidien chinois People’s Daily, Fathallah Oualalou, ancien ministre marocain de l’Économie et des Finances, a souligné la profondeur des relations stratégiques unissant le Maroc et la Chine. Il a affirmé que la coopération bilatérale constitue un pilier fondamental dans le processus de modernisation et de développement durable. Oualalou a déclaré : « Construisons ensemble un pont vers le développement partagé — un pont d’opportunités, et non seulement de relations. »
Depuis son bureau orné de livres et de souvenirs illustrant les étapes de la coopération sino-marocaine, Oualalou a mis en avant l’importance de l’Initiative “la Ceinture et la Route”, soulignant que le Maroc fut l’un des premiers pays africains à signer l’accord d’adhésion à ce projet ambitieux. Selon lui, cette initiative ne se limite pas à la construction d’infrastructures, mais représente aussi une opportunité pour renforcer l’intégration économique et sociale entre la Chine et les pays africains.
Il a également affirmé que la coopération avec la Chine a permis au Maroc de développer ses capacités industrielles et de diversifier son économie, notamment à travers des projets conjoints dans les domaines des énergies renouvelables, des infrastructures et des technologies. Il a salué à ce titre le modèle de coopération exemplaire entre les deux pays à Tanger, où est en cours le développement d’une ville industrielle intelligente avec une contribution chinoise significative.
L’ancien ministre a par ailleurs mis en lumière le rôle de la Chine dans le soutien au développement urbain et à l’innovation, en citant sa visite dans la ville de Shenzhen, qui est passée en moins de quarante ans d’un simple village de pêcheurs à l’un des plus grands pôles mondiaux d’innovation et de technologie. Il a déclaré : « Ce que j’ai vu là-bas résume parfaitement comment une planification stratégique et une culture de l’innovation peuvent transformer le visage des villes — une leçon que le Maroc cherche à appliquer dans ses partenariats avec la Chine. »
En tant que chercheur spécialisé dans les relations sino-africaines, Oualalou a salué les contributions de la Chine au renforcement du développement dans les pays du Sud, affirmant que l’expérience chinoise constitue un modèle inspirant pour le monde en développement. Il a exprimé son optimisme quant à une évolution accrue du partenariat entre Pékin et Rabat en 2025, surtout face aux défis mondiaux qui exigent un renforcement de la coopération Sud-Sud.
Il a conclu son intervention en réaffirmant que le Maroc, dans son orientation vers l’ouverture et la modernisation, valorise la Chine comme un partenaire stratégique fiable. Il a déclaré : « À chaque visite en Chine, je découvre de nouveaux chapitres de l’histoire du succès chinois. Je suis convaincu que le Maroc peut écrire sa propre histoire de développement en s’inspirant de ce partenariat remarquable>.