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L’Algérie accentue la répression : sept ans de prison pour un journaliste français après une enquête sportive

ALDAR / Zakaria El Jabri

Les autorités algériennes ont condamné le journaliste français Christophe Gleizes à une peine de sept ans de prison ferme, à la suite d’une enquête journalistique qu’il a menée sur le club de football de Tizi Ouzou, situé dans la région sensible de Kabylie.

Spécialisé dans le journalisme sportif, Gleizes avait publié un reportage d’investigation sur la réalité d’un club kabyle. Ce travail, purement journalistique, a toutefois été perçu par le régime algérien comme une menace à la sécurité nationale ou une transgression de lignes rouges non définies, transformant ainsi l’acte de journalisme en “crime”.

L’affaire a suscité une onde de choc dans les milieux médiatiques internationaux. Elle a été largement interprétée comme un nouveau signe de la dérive autoritaire de l’Algérie, où les voix indépendantes, même dans le domaine du sport, sont de plus en plus muselées. Plutôt que de répondre par le dialogue ou la transparence, la justice algérienne a choisi de prononcer un verdict sévère, porteur d’un message sans équivoque : toute tentative de questionner les institutions ou d’aborder les sujets liés à l’identité peut mener tout droit en prison.

De nombreuses organisations de défense des droits humains ont dénoncé cette condamnation, y voyant une preuve supplémentaire du caractère répressif du régime algérien, incapable de faire la distinction entre journalisme et activisme, entre investigation et menace.

Dans ce climat tendu, la question de la liberté d’expression en Algérie revient avec force sur le devant de la scène, particulièrement lorsqu’il s’agit de la Kabylie, région historiquement marginalisée et politiquement sensible. Des interrogations légitimes se posent quant à la capacité des autorités à tolérer une presse libre et indépendante, qu’elle soit nationale ou étrangère, sans recourir à l’intimidation ou à la répression.

La communauté internationale est aujourd’hui appelée à suivre de près cette affaire, non seulement pour défendre le journaliste concerné, mais aussi pour affirmer son attachement aux principes fondamentaux de la liberté de la presse, de plus en plus menacée dans diverses régions du monde.

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