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Ferhat Mehenni : Parler de la Kabylie est devenu un crime terroriste en Algérie

ALDAR / Iman Alaoui

Ferhat Mehenni, président du gouvernement provisoire kabyle en exil, a dénoncé ce qu’il qualifie de « dérive grave » dans la manière dont le régime algérien traite tout ce qui concerne la région de la Kabylie, accusant les autorités d’avoir criminalisé le simple fait d’évoquer l’identité et la culture amazighes dans la région.

Mehenni a attiré l’attention sur l’affaire du journaliste sportif français Christophe Gleizes, récemment condamné à sept ans de prison. Ce dernier avait été interpellé en mai 2024, placé sous contrôle judiciaire à Tizi Ouzou, avant d’être incarcéré. Selon Mehenni, le « crime » de ce journaliste n’était autre que la réalisation d’un reportage sur la Jeunesse Sportive de Kabylie, l’un des plus grands symboles de l’identité sportive et culturelle kabyle.

Dans une publication sur sa page officielle sur la plateforme X, Ferhat Mehenni affirme que le régime algérien considère désormais toute tentative de mettre en lumière la Kabylie ou simplement d’en parler comme un acte d’apologie du terrorisme, voire un acte terroriste en soi. Cela révèle, selon lui, la profondeur de l’impasse politique dans laquelle se trouve l’État algérien face à la question du pluralisme culturel et du droit à l’autodétermination.

Il souligne que le traitement réservé au journaliste français constitue un message clair à la communauté internationale quant à la manière dont les ressortissants étrangers – et particulièrement les Français – sont traités par le régime militaire algérien dès qu’ils osent approcher la « question kabyle ».

Ferhat Mehenni conclut sa publication en affirmant que « les Kabyles n’ont pas le droit d’exister, ni même d’être mentionnés par autrui, alors comment pourraient-ils revendiquer un espace démocratique leur permettant d’exercer leur droit à l’autodétermination ? ».

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