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Le Maroc réalise un « miracle industriel » avec la Chine à Jorf Lasfar : une usine maroco-chinoise place le Royaume au cœur de la révolution mondiale des batteries

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Depuis le cœur de la plateforme industrielle de Jorf Lasfar, le directeur de la société COBCO a révélé un projet colossal qu’il a qualifié de « miracle industriel » désormais devenu réalité. Le Maroc a en effet réussi à mettre en place l’une des plus grandes et des plus modernes unités industrielles de production de matériaux pour batteries de voitures électriques, la toute première du genre en dehors du continent asiatique.

Ce projet, nécessitant un investissement de plus de 20 milliards de dirhams, est le fruit d’un partenariat stratégique entre le fonds marocain « Al Mada » et le géant chinois « CNGR Advanced Materials ». Il reflète l’ambition du Royaume de devenir un hub industriel mondial dans les domaines de l’énergie propre et des technologies avancées.

L’usine, gigantesque, s’étend sur une superficie de près de 238 hectares, au sein de la plateforme industrielle intégrée de Jorf Lasfar. Elle est censée produire annuellement environ 120 000 tonnes de matériaux actifs électrochimiques de type NMC (Nickel-Manganèse-Cobalt), de quoi équiper un million de véhicules électriques par an. Elle produira également 60 000 tonnes de batteries LFP (Lithium-Fer-Phosphate), ainsi que 30 000 tonnes de « masse noire » issue du recyclage de batteries usagées, une initiative qui illustre parfaitement la vision marocaine de développement industriel circulaire et durable.

L’usine ne se limite pas à la seule production. Elle vise également le transfert technologique et la formation de compétences marocaines dans le domaine de la chimie des batteries. Plus de 1 800 emplois directs et plusieurs milliers d’emplois indirects seront créés, en plus de programmes de formation mis en place en partenariat avec les universités marocaines.

Sur le plan énergétique, le projet s’engage résolument vers une alimentation 100 % en énergie renouvelable. Un taux de 80 % d’énergies propres est prévu d’ici fin 2025, avec pour objectif d’atteindre 100 % dès 2026, en parfaite cohérence avec les engagements environnementaux du Maroc.

Le lancement de ce mégaprojet coïncide avec les premières livraisons de matériaux produits. Une première cargaison a été exportée vers le marché européen en mai dernier, marquant l’entrée effective de l’usine dans l’arène de la compétition mondiale. Ce projet est appelé à devenir la pierre angulaire d’une stratégie plus large visant à faire du Maroc un acteur clé dans les chaînes de valeur de la production de batteries électriques, dans un contexte de demande mondiale croissante pour les moyens de transport durables.

Avec cette initiative, la transformation industrielle du Maroc n’est plus un simple slogan ou une ambition lointaine, mais une réalité concrète qui confirme la place du Royaume comme pilier industriel en Afrique et en Méditerranée, et comme nouvelle puissance dans l’économie verte de demain.

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