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Le Wydad échoue au test mondial : une prestation fade qui ternit l’image du football marocain

 

 

ALDAR / Analyse

Alors que le football marocain suscite admiration et respect à l’échelle internationale, porté par les exploits historiques de ses sélections nationales et une réputation grandissante sur la scène mondiale, la participation du Wydad Athletic Club à la Coupe du Monde des Clubs organisée aux États-Unis a constitué une véritable désillusion et une tache sombre dans le parcours du ballon rond marocain.

Présenté comme l’un des clubs les plus titrés d’Afrique, le Wydad a quitté la compétition avec trois défaites consécutives, sans engranger le moindre point. Une participation non seulement stérile sur le plan des résultats, mais également marquée par une absence flagrante de performance, de discipline, d’ambition et même du minimum requis pour rivaliser au plus haut niveau.

Le club est apparu comme un simple figurant, déconnecté de l’enjeu, loin de représenter dignement le Maroc ou de défendre les couleurs du football national sur cette scène prestigieuse.

Une équipe sans identité, une direction sans vision

Dès les premiers matchs, il était manifeste que le Wydad manquait cruellement de préparation, aussi bien physique que mentale et organisationnelle. Les choix tactiques de l’entraîneur semblaient improvisés, le plan de jeu confus, et les joueurs, livrés à eux-mêmes sur le terrain. Les erreurs se répétaient, les occasions étaient gaspillées, donnant l’impression d’un match amical plutôt qu’une confrontation sérieuse dans une compétition mondiale.

Le malaise dépasse toutefois le rectangle vert. C’est au cœur de la gestion du club que les lacunes apparaissent de manière criante : absence de planification stratégique, recrutement tardif et désordonné, comme si la préparation s’était faite à la hâte, sans vision claire. La gouvernance du club semble souffrir d’un manque de professionnalisme, avec une équipe dirigeante incapable de gérer un événement de l’envergure d’une Coupe du Monde des Clubs.

Le choix de l’entraîneur et sa gestion de l’équipe suscitent également de nombreuses interrogations. Aucune philosophie de jeu claire, aucune capacité à motiver ses joueurs ou à corriger les erreurs. Match après match, la prestation est restée médiocre, les supporters attendant en vain un sursaut technique ou tactique qui ne viendra jamais.

Un échec au-delà du club

Ce qui rend cet échec encore plus retentissant, c’est que le Wydad ne représentait pas seulement lui-même, mais toute une nation. Une telle prestation affecte non seulement l’image du club, mais aussi celle du football marocain dans son ensemble, qui a œuvré dur pour se forger une place de choix sur les scènes continentale et internationale. Alors que le Maroc se positionne comme candidat pour coorganiser la Coupe du Monde 2030, et que les médias du monde entier saluent les performances des Lions de l’Atlas, l’image renvoyée par le Wydad remet en question la capacité de certains clubs nationaux à incarner le professionnalisme tant revendiqué.

Le club casablancais a manqué une occasion historique de s’affirmer parmi l’élite du football mondial. Au lieu d’être un modèle à suivre, il devient un cas d’école des conséquences d’une mauvaise gestion et d’un manque d’ambition. Il est temps que le club ouvre un débat franc sur son avenir, que des responsabilités soient clairement établies, à commencer par celles du président du club.

Le football marocain ne peut plus se permettre de telles contre-performances. À une époque où les succès reposent sur le travail rigoureux et non sur les slogans, les exigences de professionnalisme doivent s’imposer à tous les niveaux.

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