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Le Wydad de Casablanca au Mondial des Clubs : une participation terne qui interroge l’entraîneur, la direction et ternit l’image du football marocain

Le Wydad de Casablanca au Mondial des Clubs : une participation terne qui interroge l’entraîneur, la direction et ternit l’image du football marocain

 

 

ALDAR / Analyse

La participation du Wydad Athletic Club de Casablanca à la présente édition de la Coupe du Monde des Clubs, organisée aux États-Unis, s’est transformée en une véritable désillusion. Le club a enchaîné deux défaites successives, d’abord face à Manchester City (0-2), puis contre la Juventus de Turin (1-4), dans un scénario douloureux qui a soulevé de nombreuses interrogations sur la préparation de l’équipe, ainsi que sur la pertinence de ses choix techniques et managériaux.

Après l’élan positif généré par l’exploit historique de la sélection nationale marocaine lors du Mondial 2022 au Qatar – exploit qui avait élevé les attentes du public marocain quant à l’image du football national à l’échelle mondiale – la prestation du Wydad est venue anéantir ces espoirs et remettre sur la table les débats sur l’improvisation et la mauvaise gestion au sein des clubs marocains, même parmi ceux censés représenter l’élite.

Il est impossible d’analyser cette déroute sans évoquer la prestation fade de l’équipe, apparue tactiquement désorganisée et mentalement fragile. L’entraîneur n’a pas réussi à imposer une identité de jeu claire, semblant même impuissant à réagir durant les matchs, que ce soit par ses changements, ses ajustements ou dans sa capacité à remotiver ses joueurs.

Les choix opérés dans la composition de l’équipe ont paru improvisés, et l’absence de cohésion tactique a mis en lumière une préparation insuffisante. Le Wydad a semblé participer à ce tournoi par obligation plus que par ambition, sans réelle volonté d’honorer le football marocain.

La direction du club ne peut pas non plus être exonérée de toute responsabilité. La présidence du Wydad s’est révélée incapable de bâtir une équipe compétitive digne d’un événement mondial de cette envergure. L’absence de recrutements de qualité, les problèmes financiers non résolus, ainsi que les tensions administratives ayant précédé la compétition, étaient autant de signes annonciateurs d’un échec programmé.

La direction s’est contentée de discours enthousiastes et d’un optimisme de façade, sans proposer de projet structuré à la hauteur de l’un des plus grands clubs du continent africain.

La présence du Wydad à ce tournoi international s’est ainsi apparentée à une “participation pour la forme”, sans aucune indication de compétitivité ou de volonté réelle de rivaliser dignement avec les géants du football mondial. Ces deux défaites consécutives ont confirmé que la réussite des Lions de l’Atlas au Qatar était le fruit d’un long travail, d’une vision stratégique et d’un encadrement technique de haut niveau – et non le résultat d’un simple élan passager.

En ce sens, le Wydad n’a pas seulement livré une prestation médiocre : il a porté atteinte à l’image du football marocain, qui jouissait pourtant d’un prestige renforcé depuis la Coupe du Monde 2022.

Ce qui s’est produit aux États-Unis ne doit en aucun cas être ignoré. Cet échec est bien plus qu’un revers sportif ; il reflète une crise structurelle de gouvernance, de formation et de stratégie dans un club aussi emblématique que le Wydad. Si une refonte profonde – touchant l’administration, l’encadrement technique et les fondations sportives du club – n’est pas entreprise rapidement, les conséquences risquent d’être encore plus lourdes à l’avenir.

Le Wydad a laissé passer une occasion en or d’affirmer sa stature continentale et internationale, se contentant d’un rôle de figurant dans une compétition qui aurait pu devenir un tremplin vers une nouvelle ère de gloire pour le football marocain.

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