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La filiale marocaine de Société Générale porte désormais officiellement le nom de “Saham Bank”, marquant l’aboutissement de son rachat par l’homme d’affaires marocain de renom, Moulay Hafid Elalamy.
Avec cette opération, l’un des établissements bancaires français les plus anciens opérant au Maroc passe entièrement sous pavillon marocain.
Ce changement va bien au-delà d’un simple rebranding : il symbolise une mutation profonde de la dynamique du marché financier national, où la domination étrangère cède progressivement la place à des acteurs locaux. Avec le retrait de Société Générale, BMCI — filiale du groupe BNP Paribas — devient ainsi la dernière empreinte française dans le secteur bancaire marocain.
Des économistes estiment que cette évolution s’inscrit dans une stratégie accélérée de renforcement de la souveraineté économique du Maroc, en favorisant l’appropriation nationale des secteurs stratégiques tels que la banque et l’assurance. Certains analystes y voient également une réponse aux mutations géopolitiques mondiales, qui poussent les États à reconsidérer leur positionnement et à reprendre le contrôle de leurs ressources essentielles.
Cette initiative s’inscrit dans la continuité de la vision de Moulay Hafid Elalamy, fervent défenseur d’un ancrage fort du capital marocain dans les secteurs clés, après ses succès notables dans les domaines de l’assurance et des technologies. “Saham Bank” est ainsi attendue pour insuffler une nouvelle dynamique au secteur bancaire national, avec une offre davantage centrée sur les besoins de l’économie locale et des citoyens.
Alors que Société Générale se retire et que BMCI reste l’unique bastion français dans le paysage bancaire marocain, les regards se tournent désormais vers l’avenir. Le secteur pourrait connaître de nouvelles transformations dans le cadre de la stratégie nationale visant à renforcer l’autonomie économique du Royaume et à favoriser l’investissement local dans des domaines stratégiques.