Pour les candidats au baccalauréat, c’est la dernière ligne droite pour d’ultimes révisions afin de pouvoir décrocher le sésame qui constitue un véritable tremplin et passeport pour l’avenir.
L’épreuve, un rite de passage et premier grade universitaire, a une véritable symbolique et une double particularité, à savoir sanctionner les études secondaires et donner accès à l’université et aux grandes écoles. C’est aussi un rempart contre l’échec et pour échapper au regard d’autrui.
»Malgré le refrain qui revient en cette même période de l’année tendant à banaliser le diplôme par certains, le Bac qui couronne des années d’efforts n’est pas une fin en soi, mais c’est un véritable tremplin vers l’avenir », affirme Yasmine, une candidate au Bac au lycée Al Khansae à Casablanca, qui vise une mention très bien.
»Le Bac est une norme dans la société. Mon objectif est d’empocher le diplôme du premier coup avec mention, une qualité de plus qui ouvre les portes de l’avenir et l’un des premiers critères d’admission aux grandes écoles supérieures », assure-t-elle, en affirmant qu’elle vient de déposer sa candidature pour les classes préparatoires aux grandes écoles.
»Il n’y a pas de place au tâtonnement, car il n’y a pas d’autre alternative. Il ne faut épargner aucun effort pour franchir le rubicon avec brio le jour J », ajoute-t-elle.
Contrairement à Yasmine, le bac est une épreuve stressante appréhendée avec gravité par la plupart de candidats. Yasser qui redoute l’examen, espère lui que ses efforts et sa préparation au bac seront suffisants, tout en souhaitant que les épreuves ne soient pas très corsées.
Il a ajouté qu’il a dû avoir recours à des cours particuliers pour surmonter les lacunes dans les matières qui le motivent le moins en particulier en maths, sa bête noire.
Le problème n’est pas l’épreuve en elle-même mais le cursus post-bac, car il y a un éventail de choix et il est important de choisir de façon éclairée, estime pour sa part Omar qui veut faire des études d’ingénierie, en affirmant qu’il veut que son père qui a fait de grandes études soit fier de lui.
‘’Avant de faire son choix, on a tout intérêt à se renseigner sur les débouchés et les possibilités de poursuite d’études ici ou à l’étranger’’, ajoute-t-il tout en affirmant l’air préoccupé qu’il craint que sa maman se retrouve face au syndrome du nid vide.
Sara, une candidate libre, qui a raté son bac l’année dernière, affirme qu’’’elle a réussi à surmonter son échec et qu’elle se sent confiante pour décrocher le Bac. Durant cette dernière semaine, c’est l’ultime course et le stress, ce que je redoute le plus, j’arriverai à le gérer et le vaincre, car sans le diplôme rien ne sera possible».
Le Bac est une phase importante dans la vie de l’étudiant qui marque l’entrée dans la vie adulte et qui par conséquent doit être préparée correctement, car elle aura une grande influence sur le choix des études supérieures et donc de l’avenir du bachelier, a affirmé un enseignant des maths à Casablanca.
La session ordinaire de l’examen national unifié du baccalauréat 2020-2021 se déroulera les 8, 9 et 10 juin pour les branches scientifique et technique et professionnelle et les 11 et 12 juin pour la littérature et l’enseignement originel.
Un total de 518.430 candidats et candidates passeront les épreuves de la session ordinaire de l’examen national unifié du baccalauréat.
Au niveau de la région Casablanca-Settat, 110.022 candidats se préparent à passer les épreuves, soit une hausse de 15,49 pc par rapport à l’année dernière.
Un total de 80.336 élèves (73,02 pc) sont inscrits dans les branches scientifiques techniques et professionnelles, tandis que les branches littéraires et l’enseignement originel comptent 29676 (26,97 pc).
Compte tenu de la conjoncture sanitaire liée à la pandémie de la Covid-19, et pour la 2e année consécutive, les épreuves se dérouleront selon un protocole sanitaire strict.
