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Caravane de la « Résistance » vers Gaza : une vengeance déguisée qui n’a rien à voir avec Gaza

Caravane de la « Résistance » vers Gaza : une vengeance déguisée qui n’a rien à voir avec Gaza

Aldar / Analyse

Ce qui est présenté comme une caravane de la « résistance » en route vers Gaza n’est en réalité qu’un nouvel épisode du théâtre politique absurde orchestré par les régimes algérien et tunisien, surtout lorsqu’il s’agit de régler des comptes avec un pays comme l’Égypte ou le Maroc.

Derrière les banderoles arborant des slogans de solidarité et d’humanisme, se cache en fait une logique de complot et d’opportunisme politique.

Ce qui s’est passé n’a rien d’un élan humanitaire : il s’agit plutôt d’une démonstration grossière de force, à travers laquelle le régime algérien tente de réagir à ce qu’il perçoit comme des « gifles diplomatiques » venant du Caire — la première étant le retrait de l’Égypte d’exercices militaires en raison de la participation de la milice du Polisario, et la seconde l’expression de son soutien à l’intégrité territoriale du Maroc.

La réponse algérienne s’est faite, comme à son habitude, à travers la manipulation de causes extérieures et la tentative d’impliquer des parties tierces dans ses querelles personnelles.

Même la mise en scène de cette « riposte » est médiocre : une caravane passant par l’Algérie, la Tunisie, puis la Libye, sans la moindre coordination avec l’Égypte, ne peut être qualifiée d’initiative humanitaire sérieuse, mais plutôt d’action provocatrice enveloppée d’une propagande creuse. Le comble, c’est qu’un régime qui n’autorise même pas à ses citoyens de tenir une simple manifestation de solidarité sur son propre sol, prétend soudainement mener la solidarité internationale avec Gaza. Une contradiction flagrante qui révèle les intentions réelles et montre que la cause palestinienne n’est, pour ce régime, qu’un paravent utilisé à sa convenance pour redorer une image déjà bien ternie à l’intérieur.

Quant à la Tunisie, réduite à n’être qu’une ombre politique des décisions algériennes, elle ne joue ici qu’un rôle de couloir passif, sans position propre, exécutant les ordres sans le moindre souci de sa souveraineté ou des intérêts de son peuple. Le président Kaïs Saïed, au visage perpétuellement crispé, n’a ici qu’une présence symbolique, tandis que la véritable direction vient du palais d’El Mouradia.

Cette caravane n’est qu’une opération de communication instrumentalisée, sans lien réel avec Gaza ni avec les souffrances de ses habitants. Ceux qui voulaient véritablement aider auraient pu envoyer des avions chargés d’aides humanitaires, comme l’ont fait d’autres pays tels que le Maroc, les Émirats arabes unis, la Jordanie ou l’Arabie saoudite… Mais le régime algérien préfère miser sur les images et les slogans, car ses intentions ne sont nullement innocentes : elles relèvent de rivalités régionales et de règlements de comptes politiques mesquins.

Ce qui s’est produit n’est pas un acte de solidarité, mais l’expression d’une rancœur nourrie envers un pays qui a prouvé son équilibre et son influence. Face à cela, ses adversaires ont choisi de répondre à travers des caravanes absurdes, se mettant en scène comme des héros, alors que la réalité les démasque : Gaza n’est pas leur objectif, mais simplement leur couverture.

Il ne s’agit pas d’une caravane de résistance, mais bien d’une caravane de rancune politique, menée par des régimes fragilisés de l’intérieur, en quête de n’importe quelle mise en scène à exporter, même si cela se fait sur le dos d’une cause juste et d’un peuple assiégé.

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