
ALDAR / Analyse
Les autorités mauritaniennes ont pris une mesure inhabituelle en décidant de fermer la zone de “Labrika”, située à la frontière avec l’Algérie, et de la transformer en zone militaire entièrement fermée. Ce revirement soudain reflète une action souveraine décisive de la part de Nouakchott, et constitue une gifle directe à toutes les tentatives visant à exploiter le territoire mauritanien comme plateforme pour déstabiliser les pays voisins, en particulier le Royaume du Maroc.
L’armée mauritanienne, soutenue par des moyens technologiques avancés, est intervenue dans cette confrontation sécuritaire en déployant des drones de surveillance dans la région, en particulier pour suivre les mouvements attribués à des éléments liés au Front Polisario. Ces mesures indiquent un nouveau cap dans la doctrine sécuritaire de la Mauritanie, qui ne tolère désormais plus aucune activité suspecte susceptible de porter atteinte à sa souveraineté ou de mettre en péril sa sécurité nationale.
La position du président mauritanien Mohamed Ould Cheikh El Ghazouani a été claire et sans équivoque lorsqu’il a déclaré fermement que son pays ne serait jamais un terrain de manœuvre pour des actions menaçant la sécurité régionale, affirmant son refus de rouvrir la frontière nord. Ce message porte une signification forte : Nouakchott ne tolérera plus aucun dépassement, d’où qu’il vienne, quelles que soient ses justifications ou ses motivations.
Dans le même contexte, l’ancien cadre du Front Polisario, Mustapha Ould Salma, a dressé un tableau sombre de la situation actuelle du mouvement, indiquant que celui-ci se trouve désormais dans un isolement total après avoir perdu son accès géographique via la Mauritanie, ce qui affecte directement ses capacités de mouvement sur le terrain ainsi que ses moyens d’organisation.
La récente décision mauritanienne ne peut être interprétée uniquement sous l’angle sécuritaire ; elle véhicule également un message politique clair selon lequel la prochaine étape ne tolérera aucun laxisme envers ceux qui œuvrent à déstabiliser la région. Alors que le front séparatiste continue de reculer et de se replier, le Maroc, de son côté, consolide calmement ses positions, sans avoir recours à la confrontation directe.
Par cette initiative, la Mauritanie affirme sans l’ombre d’un doute qu’elle n’est et ne sera jamais partie prenante d’aucune agenda séparatiste ou subversif, déclarant clairement que la souveraineté nationale n’est pas négociable et que la sécurité régionale constitue une priorité absolue dans sa politique intérieure et extérieure.