
ALDAR / Analyse
Le Congrès péruvien a porté un coup diplomatique fort au front séparatiste du Polisario, en annonçant clairement son soutien à l’initiative marocaine d’autonomie et en affirmant la souveraineté pleine et entière du Royaume du Maroc sur ses provinces du Sud.
Lors d’une session officielle tenue au siège du Parlement à Lima, plusieurs députés éminents ont approuvé une déclaration politique explicite appelant la communauté internationale à adopter l’initiative d’autonomie proposée par le Maroc depuis 2007, en tant que solution sérieuse, réaliste et crédible pour mettre fin au conflit régional autour du Sahara marocain.
Un soutien explicite à l’intégrité territoriale du Maroc
La déclaration parlementaire émise par la Commission des relations extérieures du Congrès péruvien ne s’est pas limitée à soutenir l’initiative marocaine. Elle l’a qualifiée de « solution durable fondée sur le consensus », saluant les efforts du Royaume du Maroc sous la conduite du Roi Mohammed VI en faveur de la sécurité et de la stabilité en Afrique du Nord et dans la région du Sahel.
Cette position marque un tournant dans la politique étrangère du Pérou à l’égard de la question du Sahara, après des années d’hésitations entre la reconnaissance du Polisario et le retrait de cette reconnaissance, sous la pression de forces étrangères hostiles aux intérêts marocains.
Alerte sur les menaces transfrontalières du Polisario
Dans une première au sein d’une institution législative en Amérique latine, la déclaration met en garde, dans des termes très fermes, contre l’implication du Polisario dans des activités illégales menaçant la sécurité régionale et internationale, notamment sa collaboration avec les milices du Hezbollah libanais, ainsi que son implication dans les réseaux de traite d’êtres humains, de trafic d’armes et de drogues.
La déclaration a également mis en lumière les rapports internationaux de plus en plus nombreux documentant l’exploitation systématique des enfants et des femmes dans les camps de Tindouf, au sud de l’Algérie, où le Polisario exerce un contrôle total en dehors de toute surveillance juridique ou humanitaire.
Appel à une enquête internationale et à une classification comme organisation terroriste
En conclusion de la déclaration, les députés péruviens ont appelé à l’ouverture d’une enquête internationale urgente sur les violations commises par le Polisario, invitant l’ONU et les organisations de défense des droits de l’Homme à envoyer des missions indépendantes d’enquête dans les camps de Tindouf.
Ils ont également demandé clairement l’inscription du Polisario sur les listes des organisations terroristes, à l’instar d’autres groupes opérant dans la région du Sahel et exploitant les conflits armés à des fins criminelles. Ils ont estimé que le silence de la communauté internationale face à ces violations encourage l’impunité.
Une position en phase avec les évolutions internationales
Ce revirement du Parlement péruvien intervient dans un contexte de soutien international croissant à l’initiative marocaine d’autonomie. Les États-Unis, l’Espagne, l’Allemagne, les Pays-Bas, la Roumanie, ainsi qu’un certain nombre de pays africains et arabes ont déjà exprimé leur appui explicite à cette initiative comme solution réaliste au conflit prolongé.
Des observateurs estiment que ce nouveau soutien venant d’un pays d’Amérique latine constitue un coup dur pour la propagande du Polisario, véhiculée à travers ses alliances idéologiques, notamment dans les pays du Sud qui commencent à prendre conscience des dangers que représente le soutien à une entité séparatiste ayant des liens étroits avec des groupes extrémistes.