ALDAR /Analyse
À un moment critique marqué par la montée des menaces sécuritaires transnationales, Abdellatif Hammouchi, Directeur Général de la Sûreté Nationale et de la Surveillance du Territoire au Maroc, a choisi la tribune du Forum international de la sécurité de Moscou pour adresser un message clair à la communauté internationale : la sécurité collective ne peut être atteinte qu’à travers une coopération équitable et une coordination efficace entre les États.
Dans son intervention devant de hauts responsables de la sécurité et du renseignement venus des quatre coins du globe, Hammouchi a insisté sur la nécessité de bâtir un système de sécurité mondial unifié et indivisible, reposant sur l’échange instantané et sécurisé d’informations de renseignement, ainsi que sur une réactivité rapide face aux menaces dès leur apparition. Il a déclaré avec franchise que le monde ne peut plus tolérer des logiques d’unilatéralisme ou de domination dans le domaine sécuritaire, affirmant que le principe du « gagnant-gagnant » doit constituer le fondement de toute coopération sécuritaire internationale.
Hammouchi a estimé que l’alerte précoce, le partage des responsabilités, l’échange d’expertises et d’informations de renseignement ne sont plus des options, mais des impératifs imposés par la nature des défis sécuritaires actuels, qu’il s’agisse du terrorisme transfrontalier, du crime organisé ou des menaces cybernétiques.
En dehors des travaux du forum, les rencontres bilatérales intensives menées par Hammouchi, notamment avec de hauts responsables du Service fédéral de sécurité de la Fédération de Russie (FSB), ont reflété le niveau de confiance internationale accordé aux services de sécurité marocains. Ces réunions ont constitué une opportunité pour approfondir les partenariats bilatéraux et explorer de nouvelles perspectives de coordination opérationnelle, au service de la sécurité régionale et mondiale.
Cette participation remarquée du Maroc au Forum de Moscou ne représente pas seulement une présence officielle, mais traduit un leadership stratégique affirmé, soulignant que le Royaume ne se contente pas d’assurer sa propre sécurité intérieure, mais assume également une responsabilité plus large en tant que pôle de confiance dans l’architecture de la stabilité mondiale, grâce à ses services de sécurité avancés et à ses ressources humaines hautement qualifiées.
Depuis Moscou, Hammouchi a ainsi posé les fondements d’une nouvelle équation dans la pensée sécuritaire internationale : pas de sécurité sans justice dans la coopération, et pas de stabilité sans partenariat fondé sur la confiance et l’égalité.
