ALDAR / Analyse
Dans une scène marquée par une humiliation politique manifeste, le président de l’Afrique du Sud est sorti stupéfait de la Maison Blanche, après avoir vécu un moment choquant lors de sa rencontre avec le président américain Donald Trump.
Au lieu des politesses diplomatiques habituelles, Trump l’a surpris en lui montrant des vidéos documentant des appels publics lancés par des dirigeants politiques sud-africains incitant explicitement à la violence contre les populations blanches, allant jusqu’à menacer de meurtres et d’enterrements collectifs.
La surprise fut brutale pour le président sud-africain, visiblement déstabilisé et incapable de justifier ces discours racistes choquants. Il s’est contenté de dire, stupéfait : « C’est la première fois que je vois cela ! » — une déclaration qui soulève de sérieuses questions : est-il réellement ignorant de ce qui se passe dans son pays ? Ou choisit-il de fermer les yeux sur cette dérive extrémiste qui s’installe peu à peu dans le discours de certains responsables de son régime ?
L’embarras du président ne constitue pas seulement un moment personnel difficile, mais reflète une impasse plus profonde que traverse le régime au pouvoir en Afrique du Sud, accusé tant à l’intérieur qu’à l’extérieur du pays de tolérer les discours de haine et de les instrumentaliser politiquement, alors même que l’Afrique du Sud est censée incarner un modèle de coexistence après des décennies d’apartheid.
Ce qui s’est passé à Washington n’a été qu’un projecteur révélant de nombreuses contradictions que le régime sud-africain s’efforce de dissimuler derrière des slogans trompeurs. Ce que Trump a fait, malgré la brutalité du geste, constitue un avertissement dur mais nécessaire adressé au monde sur ce qui se passe là-bas : un discours de haine, une politique de revanche, et un pouvoir qui ferme les yeux sur des menaces de violences ethniques.
Le régime sud-africain est-il encore digne de diriger un pays qui se targue de pluralisme et de démocratie ? Ou bien le masque est-il enfin tombé aux yeux du monde ?
