
ALDAR / Analyse
Dans une scène à la fois absurde et amère, des internautes algériens ont partagé une photo illustrant le moment où des citoyens sont contraints de présenter des documents officiels pour pouvoir acheter un mouton pour l’Aïd.
Cette image, largement relayée et commentée, montre qu’il est demandé aux candidats à l’achat de fournir une carte d’identité, une attestation de faibles revenus ou de chômage, ainsi qu’un engagement écrit de ne pas revendre l’animal. Cerise sur le gâteau : une loterie serait même organisée pour déterminer qui pourra accéder à l’achat !
L’Aïd, fête symbolisant la joie et la dévotion, semble s’être transformé en une épreuve administrative exténuante, comparable à une demande de prêt bancaire ou à un entretien pour un visa, dans un contexte de flambée des prix et de précarité croissante.
De nombreux Algériens ont exprimé leur colère mêlée d’ironie, estimant que l’Aïd n’est plus une célébration, mais un fardeau de plus à porter pour les citoyens modestes. Pour beaucoup, la fête est devenue une épreuve de patience… et de dignité.
Dans cette réalité douloureuse, il semble que le mouton n’a pas encore été sacrifié, mais que c’est bien la dignité qui l’est, chaque jour, en Algérie.