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La Chine émerveille les visiteurs au Salon international du livre de Tunis : Un voyage à travers une civilisation ancienne et des œuvres fascinantes

ALDAR/

Depuis la fin du mois d’avril, la capitale tunisienne a accueilli un événement culturel majeur qui a captivé l’attention des intellectuels et des passionnés de lecture venus de tout le pays et de l’étranger. Il s’agit de la 39e édition du Salon international du livre de Tunis, marquée par la participation d’un grand nombre de maisons d’édition du monde entier. La Chine, invitée d’honneur de cette édition, a particulièrement attiré les regards grâce à la richesse et à la diversité des activités proposées dans son pavillon, plaçant la culture chinoise au cœur de l’intérêt du public.

Dès les premières heures de l’ouverture du salon, les visiteurs ont afflué vers le pavillon chinois, qui se distinguait par ses couleurs vives et son design attrayant. Ils y ont découvert une large vitrine sur une civilisation millénaire. Plus de 40 maisons d’édition chinoises ont présenté plus de 10 000 titres couvrant les domaines du roman, de l’éducation, du développement, de l’environnement, ainsi que de la littérature jeunesse, dans plusieurs langues, notamment l’arabe et le français.

L’une des scènes marquantes a été celle d’une jeune lycéenne tunisienne choisissant avec enthousiasme trois livres pour apprendre la langue chinoise auprès de la maison d’édition « Les Cinq Continents ». Bien que leur coût équivale à la moitié de son argent de poche mensuel, elle a affirmé vouloir les acheter coûte que coûte. Elle a confié étudier le chinois à l’école et envisager de le poursuivre à l’université, tant elle est attirée par cette culture.

Ce type d’engouement de la jeunesse tunisienne n’est pas un cas isolé. Yang Xue, représentante de la maison d’édition, a souligné l’intérêt croissant pour les ouvrages d’apprentissage du chinois et la littérature pour enfants. Elle a également indiqué que les livres traitant du patrimoine culturel, des arts martiaux traditionnels comme le Qigong, et des romans numériques chinois rencontrent un vif succès.

Parmi les activités les plus appréciées du public figurait l’atelier de calligraphie chinoise, où les visiteurs pouvaient s’essayer à l’écriture des caractères chinois tout en prenant des photos souvenirs. Fatma Ben Issa, venue avec ses deux filles, a salué la beauté unique de la calligraphie chinoise et la richesse des livres traduits en arabe, estimant que ce type d’échange contribue à rapprocher les peuples.

Le pavillon de la bande dessinée chinoise, organisé par le groupe d’édition Zhongxin, a lui aussi attiré petits et grands. Des œuvres emblématiques telles que « Nezha », « Le Serpent blanc », « La ballade de Chang’an : Trente mille lieues » ou encore « La Légende noire de Wukong » y étaient exposées. Le tout accompagné de cartes, de timbres illustrés et d’extraits audiovisuels, mêlant tradition et modernité.

Même les visiteurs ne maîtrisant pas le chinois ont exprimé leur désir d’acheter ces ouvrages, comptant sur des applications de traduction pour les lire. Kong Yan, rédactrice en chef adjointe du groupe, a souligné que les valeurs transmises par ces histoires — comme l’effort personnel et la quête d’une vie meilleure — sont universelles et résonnent auprès du public arabe.

Le salon a également été le théâtre de plus d’une dizaine d’activités conjointes entre éditeurs chinois et tunisiens : signatures de contrats d’édition, lancements de nouveaux livres traduits en arabe, notamment dans les domaines du développement, de l’intelligence artificielle et de la littérature jeunesse.

Dans une volonté de renforcer les ponts culturels, Khaled Haj Ahmed, représentant de la maison d’édition « Maaref Charqia », a déclaré que le nombre de livres chinois traduits en arabe ne cesse d’augmenter, illustrant un intérêt croissant des lecteurs pour l’expérience chinoise en matière de développement et de modernisation. De son côté, Tawfik Krira, directeur de l’Institut tunisien de traduction, a annoncé des projets ambitieux de coopération avec la Chine, incluant la traduction d’œuvres littéraires et scientifiques pour enrichir les perspectives des lecteurs tunisiens.

Enfin, le pavillon chinois a réservé un espace à la médecine traditionnelle, où une équipe médicale chinoise a présenté des techniques telles que l’acupuncture et les traitements par les plantes. De nombreux visiteurs ont salué l’efficacité de ces soins, certains rapportant un soulagement immédiat de douleurs chroniques. Ils ont décrit la médecine chinoise comme « magique et profonde ».

En résumé, la présence de la Chine au Salon international du livre de Tunis ne s’est pas limitée à une simple exposition de livres. Elle a offert une immersion complète dans une civilisation riche et multiforme, confirmant que la culture chinoise est bien plus qu’un patrimoine écrit : c’est une expérience humaine globale où se croisent arts, sciences et histoire, dans un dialogue culturel tourné vers l’avenir.

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